Mélanie TRAVERSIER
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud et de l’IEP de Paris, Mélanie Traversier est historienne et comédienne.
Agrégée d’histoire et docteure en histoire moderne, elle est depuis 2011 maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université de Lille 3. Ses travaux portent sur l’histoire sociale de la musique et sur l’histoire du genre à l’époque moderne. Spécialiste de la diffusion de l’opéra italien et de la circulation des musiciens en Europe, elle s’intéresse particulièrement aux singularités des carrières des chanteuses d’opéra au XVIIIe siècle. Les pratiques et formes de la mélomanie féminine font également l’objet de plusieurs de ses enquêtes, qu’il s’agisse du mécénat ou de l’éducation musicale donnée aux filles de la haute noblesse européenne. Dans le prolongement de ses recherches menées au croisement de l’histoire sociale du spectacle et de l’histoire du genre, Mélanie Traversier est membre du conseil d’administration de Mnémosyne, Association pour la promotion de l’histoire des femmes et du genre (http://www.mnemosyne.asso.fr/mnemosyne). Auteure de plusieurs travaux consacrés à l’histoire de l’inscription des lieux de musique dans la ville,elle exerce par ailleurs la fonction de secrétaire générale au sein de la Société Française d’Histoire Urbaine.
En tant que comédienne, Mélanie Traversier se produit aussi bien en français qu’en italien. Donnant à entendre la voix oubliée des migrantes africaines, elle a récemment joué le monologue Lampedusa Beach de la dramaturge palermitaine Lina Prosa (Lille décembre 2012, Lagrasse août 2013, Cherbourg avril 2014). Avec la cantatrice Elsa Maurus, elle co-anime depuis quatre ans un atelier artistique consacré à la voix et notamment à la voix féminine à Sciences Po Paris.
En tant que conseillère artistique et historique, elle a participé à la création en mars 2013 de l’opéra La Chute de Fukuyama (Camille de Toledo, Grégoire Hetzel). Elle collabore avec le Collegium 1704 au sein des activités de l’Institut Josef Mysliveček. Elle est également membre du Conseil d’Administration du Festival Mozart-Saoû chante Mozart.
Publications sur la thématique du genre et des rapports de sexe :
Les chanteuses à la barre. Rivalités professionnelles et amours scandaleuses des chanteuses d’opéra devant les tribunaux de la Naples des Lumières, dans Musique et Justice, numéro thématique, Criminocorpus, revue en ligne, avril 2014.
Les castrats au péril des Lumières : paradoxes d’une masculinité mutilée, dans Anne-Marie Sohn (dir.), Une Histoire sans les hommes est-elle possible ? Histoire des masculinités, Actes du colloque organisé à l’École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, Lyon, 18–20 juin 2008, Lyon, ENS Éditions, 2013, p. 135–145.
Le chant de la Sirène. Politique de grandeur et circulation des musiciens et des musiciennes, dans Camillo Faverzani (éd./cur.), PART[h]Enope. Naples et les arts / Napoli e le arti, /Bern, Peter Lang, 2013, p. 51–69.
« Chronique d’un royal ennui. Le journal de Marie-Caroline de Naples », dans Michel Cassan (dir.), Écritures de familles, écritures de soi (France-Italie, XVIe–XIXe siècles), Limoges, PULIM, 2011, p. 127–153.
Gouverner l’Opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1737–1815, Rome, École française de Rome, 2009 (Collection de l’École française de Rome, 424).
« Musique virile et airs futiles. Génie national et genre musical au miroir de la rivalité entre deux capitales lyriques, Paris et Naples, vers 1750-vers 1815 », dans Anticléricalisme, minorités religieuses et échanges culturels entre la France et l’Italie. De l’Antiquité au XXe siècle, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 219–249.
Plus d’informations : http://irhis.recherche.univ-lille3.fr/5Traversier.html