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Festival Présences Féminines du 15 au 23 mars 2013
Pour sa troisième édition, le Festival Présences Féminines qui se tient à Toulon du 15 au 23 mars 2013, fera une place de choix à d’autres compositrices qui n’avaient pas été encore présentées les deux années précédentes : Germaine Taillefer, Charlotte Sohy, Amy Beach, Kaija Saariaho et Alice Mary Smith.
Comme l’annonce sa Directrice artistique, Claire Bodin, sur www.les bijouxindiscrets.org deux nouveautés sont au programme : un concert symphonique avec l’Opéra de Toulon et un concours national ayant pour issue une finale publique qui sollicitera le vote de chacun.
A l’instar des deux premières éditions, des conférences seront également proposées.
Consultez d’ores et déjà le programme complet ici !
Musiciennes en duo : appel à communication
Musiciennes en duo, compagnes, sœurs ou filles d’artistes — Le Mans, vendredi 5 & samedi 6 avril 2013 -
Journées d’étude proposées par le CReIM, l’Université du Maine et le Centre de Recherches Historiques de l’Ouest [CERHIO, UMR 5268],
avec l’appui du CERHIC de Reims, de Patrimoines et Langages Musicaux [PLM, EA 4087, Paris-Sorbonne], de l’Observatoire Musical Français [OMF, EA 206, Paris-Sorbonne], de la Délégation Départementale Sarthe aux droits des Femmes et des collectivités locales, Ville du Mans et Conseil régional des Pays-de-la-Loire…
Dans une perspective d’histoire du genre, l’objectif de ces journées d’étude est de toujours mieux éclairer la place des femmes dans les processus de création et de pratique artistique, hier et aujourd’hui. Comme l’ont illustré les travaux récents des historiens, musicologues et sociologues — notamment dans le cadre des cinq journées du CReIM qui se sont tenues entre 2010 et 2012 —, la place des artistes de sexe féminin, et tout particulièrement des musiciennes, apparaît minorée dans le cadre général des études sur les œuvres et la vie culturelle. En dépit d’un apport indéniable à la création artistique, leur absence des grandes monographies ou des études de cas les rend invisibles, en limitant souvent leur rôle à celui de muse ou d’inspiratrice.
Prenant le contre-pied de cette approche réductrice, l’angle retenu pour ces rencontres consiste à observer les liens des musiciennes avec les artistes qui, dans leur entourage immédiat, furent leurs alliés, leurs rivaux, leurs modèles ou leurs complices. Ces journées d’étude se proposent d’analyser de quelles manières les musiciennes ont articulé leurs rapports à cet entourage, afin de repérer à la fois les obstacles et les échecs, mais aussi les atouts, les victoires et les succès rencontrés par les femmes sur le chemin de l’épanouissement musical, hier et aujourd’hui : quelle place pour la musicienne au sein d’un “duo” d’artistes ? En quoi la relation de couple influe-t-elle — ou non — sur la création et la pratique musicale féminine ???
Au-delà des emblématiques Fanny Mendelssohn et Clara Schumann, il s’agira d’étudier les relations qu’ont tissées les musiciennes de toutes les époques, avec des artistes en tous genres (hommes ou femmes et quel que soit l’art pratiqué), dont elles furent compagnes, conjointes, sœurs, ou filles, que ces relations soient de l’ordre de l’équilibre, de la complémentarité, de l’émulation, de la rivalité, de la soumission, de l’effacement, de l’auto-censure…
Comité d’organisation : Caroline Giron-Panel (BnF), Sylvie Granger (CERHIO UMR 5268, Université du Maine), Bertrand Porot (CERHIC, Université de Reims).
Comité scientifique : CReIM http://www.creim.fr/
Lieux des débats : Le Mans, auditorium du Musée d’Archéologie et d’Histoire (Carré Plantagenêt) et amphithéâtre de l’École Supérieure des Beaux-Arts Tours-Angers-Le Mans (ESBA TALM), tous deux situés dans le centre historique de la ville, à proximité immédiate de la Cité fortifiée.
-> à savoir : Le Mans est à 55 minutes de Paris-Montparnasse en TGV, à 2 heures de Reims, à 3 heures de Lyon ou de Lille…
Les propositions de communications seront envoyées avant le 15 décembre 2012, accompagnées d’un résumé de 2 000 à 3 000 signes et d’un titre explicite, simultanément aux trois adresses suivantes :
caroline.panel@gmail.com /
Sylvie.Granger@univ-lemans.fr /
bertrand.porot@univ-reims.fr
Cet appel est ouvert aussi aux doctorant.e.s et jeunes chercheurs / chercheuses.
La publication des communications est prévue sur le site du CReIM (après passage en comité de lecture).
Soutenance de thèse de Caroline Bec
Le Samedi 8 décembre à 9h00
à L’Institut d’Études Hispaniques de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), Salle DELPY,
(31, rue Gay Lussac, 75005, Paris).
LES COMÉDIENNES-CHANTEUSES A MADRID AU XVIIIe SIÈCLE (1700–1767)
ÉTUDE SOCIO-CULTURELLE
sous la direction de Madame Le Professeur Annie Molinié-Bertrand
Durant la première moitié du XVIIIème siècle, en Espagne, tout particulièrement à Madrid, principal lieu de résidence de la Cour et capitale du royaume, divers facteurs historiques, culturels et artistiques engendrèrent une évolution de la profession de comédienne vers une spécialisation lyrique.
Dans chaque compagnie, le nombre de comédiennes-chanteuses augmenta régulièrement, les attributions de chacune (fonction ou emploi) se précisant peu à peu jusqu’à l’interprétation exclusive de drames en musique en langue espagnole. Aussi la place principale que l’on attribua désormais aux comédiennes-chanteuses modifia-t-elle leur existence, leur formation et l’exercice de leur métier. D’autre part, la présence d’interprètes lyriques italiens à Madrid entre 1737 et 1759 réorienta l’évolution des fonctions des chanteuses espagnoles.
Dans une perspective historique et sociale centrée sur la période 1700–1767, cette étude considère tout d’abord les origines et la vie privée de ces artistes dans la Villa y Corte, puis les différents aspects de leur vie professionnelle, et enfin, leur place dans la société madrilène et plus largement espagnole, ainsi que le regard porté sur elles par leurs contemporains.
Annonce Journées d’études 26–27 octobre 2012
NOMMER, PENSER, INSCRIRE LA CRÉATION DANS L’HISTOIRE :
LES ARTS VIVANTS AU PRISME DU GENRE (XVIe-XXe SIÈCLES)
Journées d’études organisées par
Elizabeth CLAIRE (CNRS/CRH-CRAL)
Catherine DEUTSCH (UNIV. PARIS-SORBONNE)
Raphaëlle DOYON (LABEX CAP/CRAL-HiCSA)
Vannina OLIVESI (UNIV. PROVENCE)
La recherche en histoire des arts et du genre a montré que l’art plastique et la littérature sont des productions culturelles liées aux idéologies esthétiques et sociales qui mettent en œuvre et maintiennent des systèmes de valeur genrés. Qu’en est-il pour les arts performatifs, la danse, la musique, ou le théâtre ? La prise en compte des contributions des femmes dans ces arts concourt à modifier les grands récits historiques. Elle renouvelle notre compréhension de la mise en pratique des théories et des valeurs esthétiques. Nous souhaitons prolonger une réflexion qui aille au-delà d’une simple reconnaissance de la contribution des femmes dans le domaine des arts vivants. Étudier le genre dans les actes de création et d’interprétation nous invite à soulever certaines questions et paradoxes inhérents à ces arts. Les notions de présence scénique et de traces, ainsi que les discours mémoriels et historiographiques qui entourent la création méritent toute l’attention de l’historien.
Nous souhaitons notamment questionner les conceptions de l’art et de l’esthétique héritées du Romantisme, les croyances autour de la figure de l’artiste singulier investi d’un génie. Nous cherchons à comprendre comment l’encadrement institutionnel des artistes, en écartant la contribution des femmes, ont surdéterminé la reconnaissance et la valorisation de la création au masculin. L’étude des pratiques et des discours des créatrices et des créateurs qui transgressèrent les modèles normatifs de la création nous permettra également d’explorer comment celles-ci ont pensé et/ou construit historiquement des contre-exemples et des stratégies de résistance à ces modèles.
La périodisation de ce projet se veut assez large pour parvenir à des analyses autant diachroniques qu’exemplaires de micro-histoires et d’études de cas. Une approche transdisciplinaire permettra d’examiner la création « féminine » et « masculine » dans tous les arts vivants (amateurs et professionnels) et d’explorer les pratiques culturelles mises à l’écart des définitions traditionnelles du mot art – par exemple, les danses de sociétés ou bien la musique de chambre essentiellement destinée au domaine privé.
Notre réflexion se décline selon trois axes : nommer consistera, pour chacun des arts, à étudier les représentations sociales associées à la définition des pratiques féminines ; penser posera la question de savoir dans quelle mesure les musiciennes, danseuses et actrices se considéraient elles-mêmes comme des « créatrices » ; inscrire reviendra à s’interroger sur leur inscription dans l’histoire et sur les mécanismes qui en ont favorisé l’oubli.
Vendredi 26 octobre 2012
École des Hautes Études en Sciences Sociales
Salle 8, 105 Bd Raspail, 75006 Paris
9h00-9h30 – Accueil avec café & croissants
9h30-10h15 – Problématique générale des journées
Théâtre, danse, musique : la création dans l’histoire au prisme du genre
Elizabeth Claire (cnrs), Catherine Deutsch (Univ. Paris-Sorbonne),
Raphaëlle Doyon (labex cap), Vannina Olivesi (Univ. Provence)
10h15-12h30 – Penser, inscrire : représenter l’ambiguité du genre
Modéré par Sophie Jacotot (Centre d’histoire sociale du xxe siècle)
Muriel Plana (Univ. Toulouse II-Le Mirail)
Femmes et création : réflexions autour de Clara S. d’E. Jelinek
Patrizia Veroli (Università La Sapienza, Rome, Italie)
Danser en couple : élisions, déguisements, syntonies? Le cas des Sakharoff
Yvonne Hardt (Universität zu Köln, Allemagne)
Re-Visiting Ausdruckstanz and Masculinity in Germany in the 1920s & 1930s:
Reflections on Gender and historiographical methods
12h30-14h00 – Pause déjeuner
14h00-16h30 – Penser : image de soi et représentations
Modéré par Esteban Buch (CRAL-EHESS)
Rosalba Agresta (Bibliothèque nationale de France/EPHE)
Etre musicienne dans l’Angleterre du XIXe siècle : le cas de Louise Dulcken (1811–1850)
Mouna Belghali (chercheuse, comédienne)
L’apparition et l’évolution des actrices dans le théâtre marocain : rôles et image
Anne-Françoise Benhamou (ENS, dramaturge)
Metteures en scène, personnages féminins : de quelques questions de genre posées au théâtre
d’aujourd’hui
16h30-17h00 – Pause café
17h00-18h00 – Débat avec la salle et synthèse de la journée
En présence du comité organisateur et des modérateurs, modératrices et intervenant-e-s.
Samedi 27 octobre 2012
Institut national d’histoire de l’art
Galerie Colbert, Salle Jullian, 1er étage
2 rue Vivienne, 75002 Paris
9h30-10h00 – Accueil avec café & croissants
10h00-12h30 – Nommer
Modérateur / modératrice : sera précisé ultérieurement.
Aurore Évain, (chercheuse indépendante, praticienne de théâtre)
Autrice /Actrice : d’un féminin à l’autre
Sarah McCleave (Queen’s University, Belfast, Irlande)
Who gets credit ? The identification of composers, choreographers, and writers working in the eighteenth-century London theatres
Florence Launay (Cercle de recherches interdisciplinaires sur les musiciennes, artiste lyrique)
« Femmes compositeurs », « compositeurs femmes », « compositeurs féminins » : les compositrices de musique vues par la presse francophone du xixe siècle
12h30-14h00 – Pause déjeuner
14h00-16h30 – Inscrire
Modéré par Hélène Marquié (Univ. Paris 8 Vincennes Saint Denis, chorégraphe)
Marina Nordera (Univ. Nice Sophia-Antipolis)
Traces de créativité féminine dans la création, l’interprétation et la transmission des “Caractères de la dance”
Fabien Guilloux, (Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours)
Le statut d’autorité de l’interprète féminine dans l’œuvre de Giacomo Meyerbeer : la Coda-cavatine et le point d’orgue du Pardon de Ploërmel (1859)
Monique Surel-Tupin (chercheuse, praticienne de théâtre)
Les femmes et le théâtre : de l’exclusion à la reconnaissance
16h30-17h00 – Pause café
17h00-18h00 – Débat : synthèse et perspectives
En présence du comité organisateur et des modérateurs, modératrices et intervenant-e-s.
Musique et Gender Studies • Mardi 22 mai 2012 à l’ENS
Dans le cadre du séminaire “Musique, littérature et sciences humaines — Regards croisés” qui se tient du 11 avril au 5 juin 2012, Raphaëlle Legrand (Université de Paris-Sorbonne) et Catherine Deutsch (Université de Paris-Sorbonne) interviennent le mardi 22 mai, de 12h à 14h sur la musique et les gender studies.
Ecole Normale Supérieure, Annexe
46 rue d’Ulm
75005 Paris
R.E.R. Luxembourg
Programme Séminaire Regards Croisés ENS — Musique Littérature Sciences Humaines
Festival Présences Féminines 2012
De la seconde édition de ce festival qui se tiendra du 20 au 24 mars à Toulon (cf. Programme-festival-PF-mars2012), nous vous invitons à vous reporter à l’édito du site “les Bijoux indiscrets” consacré à la compagnie éponyme qui est animée par Claire Bodin :
La première édition de Présences Féminines s’est intéressée à des femmes françaises. Les noms, et certaines des œuvres de Louise Farrenc, Mel Bonis, Marie Jaël, Cécile Chaminade, Hélène de Montgeroult, Lili Boulanger… et bien d’autres encore, ont été l’occasion de découvertes surprenantes, émouvantes, parfois enthousiasmantes.
La seconde édition du festival, qui va éclore avec les prémices du printemps 2012, ouvre à l’Europe son exploration du monde musical féminin avec quatre concerts, trois conférences et le développement progressif de nos partenariats.
Et ne nous y trompons pas, derrière l’intimité du récital, du duo violon-piano ou de l’ensemble instrumental avec voix, se cachent la puissance créatrice, l’imagination, la volonté, l’originalité de toutes celles dont vous allez découvrir les noms, les destins et une partie de l’œuvre… Henriette Renié, Félicité de Genlis, Clara Schumann, Fanny Mendelssohn, Johanna Senfter, Ethel Smyth, Rebecca Clarke, Barbara Strozzi…
A elles toutes, ainsi qu’à nos interprètes qui créent pour l’occasion de nouveaux programmes, d’illustrer ces beaux mots de Maddalena Casulana l’une des premières femmes, apparemment la première, à avoir été publiée au 16ème siècle :
«[Je] veux montrer au monde, autant que je le peux dans cette profession de musicienne, l’erreur que commettent les hommes en pensant qu’eux seuls possèdent les dons d’intelligence et que de tels dons ne sont jamais donnés aux femmes. ”