Agenda

Genre et création : musiciennes d’hier et d’aujourd’hui, Le Mans mercredi 2 avril 2014

Le Sémi­naire inter­dis­ci­pli­naire « Genre et norme » (Le Mans / Nantes) consacre une séance spé­ciale aux musi­ciennes, hier et aujourd’hui. Avec 2 cher­cheuses du CREIM : Syl­vie Gran­ger et Hya­cinthe Ravet.

Syl­vie GRANGER (his­toire, Uni­ver­sité du Maine, CERHIO UMR CNRS 6258 et CREIM)
« Musi­ciennes d’hier »
Une jeune fille jouant du cla­ve­cin ou chan­tant, oui, c’est “indis­pen­sable dans un salon”, comme plus tard le piano selon Flau­bert. En faire un métier, ma fille, vous n’y pen­sez pas !
Regar­dons au-delà de ces idées reçues : aux XVIIe et XVIIIe siècles, des femmes, plus nom­breuses qu’on ne le croit, sont pour­tant deve­nues musi­ciennes, et pas seule­ment pour l’ornement des soi­rées pri­vées, mais bel et bien en tant que pro­fes­sion­nelles. On exa­mi­nera ici plus par­ti­cu­liè­re­ment deux caté­go­ries de musi­ciennes très dif­fé­rentes, qui offrent un large spectre d’observations contras­tées : les chan­teuses de théâtre (notam­ment de l’Opéra) et les orga­nistes des églises. Dans un cas comme dans l’autre, ces femmes ont fait de la musique leur métier. Com­ment ont-elles acquis la for­ma­tion néces­saire pour y par­ve­nir ? Et exercent-elles ensuite ce métier comme leurs col­lègues mas­cu­lins ?
Mal­gré les méca­nismes d’invisibilisation his­to­rique qui les entourent encore, on connaît de mieux en mieux ces pion­nières d’une pro­fes­sion­na­li­sa­tion musi­cale qui ne va tou­jours pas de soi aujourd’hui.

Hya­cinthe RAVET (socio­lo­gie & musi­co­lo­gie, Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, Obser­va­toire Musi­cal Fran­çais et CREIM)
« Musi­ciennes d’aujourd’hui »
Si les femmes sont majo­ri­taires à apprendre la musique dans les écoles et conser­va­toires, et nom­breuses parmi les ensei­gnants, les métiers de la  créa­tion et de l’interprétation musi­cale sont parmi les moins fémi­ni­sés. Les pro­fes­sions musi­cales sont ainsi struc­tu­rées par une divi­sion sexuelle forte des attri­buts et des métiers : plus pré­sentes dans les métiers du chant que dans l’interprétation ins­tru­men­tale, dans l’accompagnement que dans la direc­tion et la com­po­si­tion, les femmes n’exercent pas la musique de manière pro­fes­sion­nelle au même titre que les hommes. Pour­tant, le domaine musi­cal est l’un de ceux dans lequel les femmes ont été parmi les pre­mières diplô­mées du Supé­rieur. Une mixité s’y observe entre pro­fes­sion­nels de longue date et les femmes ont été tou­jours très nom­breuses en tant qu’amateurs. L’entrée des femmes sur la scène musi­cale s’est démo­cra­ti­sée au XXe siècle, mais des obs­tacles demeurent.
Dès lors, quelle place pour les femmes inter­prètes aujourd’hui ? Com­ment se faire accep­ter dans des pro­fes­sions domi­nées par les hommes ? Et que dire de la situa­tion des rares femmes cheffes ?

La date et les horaires ?  Mer­credi 2 avril 2014, 14h — 17h

Le lieu ?  Salle de réunion ESO, Mai­son des sciences humaines et sociales (MSHS), Uni­ver­sité du Maine — ave­nue Oli­vier Mes­siaen, Le Mans (sta­tion tram : “Cam­pus Ribay”, 20 minutes depuis la gare du Mans)

L’esprit de la ren­contre ? Sémi­naire inter­dis­ci­pli­naire « Genre et norme » 2013 — 2014 (Le Mans – Nantes), dans le cadre du Pro­gramme Genre et dis­cri­mi­na­tions
L’’objectif de ce sémi­naire est de per­mettre la ren­contre et le débat entre des chercheur.e.s rele­vant de dis­ci­plines uni­ver­si­taires dif­fé­rentes afin de mettre leurs tra­vaux de recherche, réa­li­sés dans des champs dis­ci­pli­naires et thé­ma­tiques variés, à l’épreuve du concept de genre, en foca­li­sant sur les marges, les mani­fes­ta­tions d’écarts par rap­port à la norme.
Le sémi­naire est ouvert à tout.e chercheur.e ou per­sonne intéressé.e, quel que soit son sta­tut, sur simple ins­crip­tion auprès de Erika.Flahault@univ-lemans.fr
(Plan d’accès : http://eso-gregum.univ-lemans.fr/spip.php?article57)

Compositrices, jamais plus sans elles

Fes­ti­val Pré­sences fémi­nines 2014    Toulon

Airs et Sortilèges

Magi­ciennes de Georg Frie­drich Haendel

Avec Raquel Cama­rinha (soprano), Phi­lippe Ber­ling (mise en espace) et Claire Bodin (direc­tion musicale)

Dimanche 16 mars à 16h00 — Salle Albert Camus — Théâtre Liberté — Toulon

 

Femmes trou­vères

Créa­trices du XIIe au XVe siècles

Ensemble Obsi­dienne

Mer­credi 19 mars à 20h30 — Cha­pelle romane — La Garde (vieille ville)

 

Tea for two

Oeuvres de Ethel Smyth (1858–1944), Rebecca Clarke (1886–1979) et Phyl­lis Tate (1911–1987)

Elsa Gre­ther (vio­lon) et Jonas Vitaud (piano)

Samedi 22 mars à 20h00 — Espace des Arts — Le Pra­det

 

Concert Sym­pho­nique

Oeuvres de Emi­lie Mayer (1812–1883), Marie Jaëll (1846–1925) et Gra­zyna Bace­wicz (1909–1969)

Romain Des­charmes (piano), Gwen­nolé Rufet (direc­tion), Orchestre sym­pho­nique de l’Opéra de Toulon

Dimanche 23 mars à 17h00 — Opéra — Toulon

 

Les sept rêves de Mel Bonis

Musiques de Mel Bonis (1858–1937)

Marie Ver­meu­lin (piano), Oivera Topa­lo­vic (soprano), Anna Vey­renc (comé­dienne), Claire Bodin (mise en espace), Véro­nique Dimi­coli (illus­tra­trice), Sébas­tien Miche­let (créa­tion lumière), Phi­lippe Salo­mon (régie son)

Lundi 24 mars et Mardi 25 mars à 19h00 — Théâtre Maré­lios — La Valette
Mardi 25 mars à 14h30 (sco­laires) et 19h00

 

Duo Takto, gui­tares - May Cot­tel et Chloé Dematte, Lau­réates du Concours 2013

Oeuvres de Bar­bara Strozzi, Fanny Hen­sel, Clara Schu­mann, Ger­maine Taille­ferre, Ida Presti, Jana Obrovska, Bar­bara, Annette Kruis­brink, Cla­rice Assad et Char­lotte Dematte

Ven­dredi 28 mars à 20h00 — Audi­to­rium R. Casa­de­sus — CNRR — Toulon

 

Neuvièmes Rencontres du CReIM

Mer­credi 5 mars 2014, 13h-17h

Uni­ver­sité Paris-Sorbonne
1 rue Vic­tor Cou­sin, Paris, 5e
Amphi­theâtre Cau­chy
Esca­lier F, 3e étage
(accès par ascen­seur dans la gale­rie Richelieu)

“Créer, inter­pré­ter, dif­fu­ser la musique des femmes”

Dans le cadre des Jour­nées des femmes de Sorbonne-Universités
http://entwww.etu.paris-sorbonne.fr/IMG/pdf/Affiche-programme-def-JDF14.pdf

Pré­si­dence de séance : Raphaëlle Legrand (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne)
13h00 Raphaëlle Legrand : Intro­duc­tion
13h15 Marge Cra­moi­san (Paris-Sorbonne) et Hya­cinthe Ravet (Paris-Sorbonne) : « La pro­gram­ma­tion des com­po­si­trices de musique contem­po­raine aujourd’hui en France »
13h45 Flo­rence Lau­nay (Darm­stadt) : « Le genre de la mélo­die »
14h15 Pause
14h30 Table ronde ani­mée par Cathe­rine Deutsch (Paris-Sorbonne) :
« Inter­pré­ter les com­po­si­trices : la recherche de réper­toire, pro­blèmes et outils »,
avec Clo­tilde Angleys (Biblio­thèque natio­nale de France), Claire Bodin (CRR de
Tou­lon, Fes­ti­val Pré­sences fémi­nines), Raquel Cama­rinha (soprano), Lau­rence
Deco­bert (Biblio­thèque natio­nale de France), Jeanne-Marie Golse (pia­niste), Flo­rence
Lau­nay (Soprano), Jean-Marc Pont-Marchesi (pia­niste)
16h15Pause
16h30Kata­rina Livl­ja­nic (Paris-Sorbonne, Ensemble Dia­lo­gos) :
« Judith, Une his­toire biblique de la Croa­tie renais­sante »
17h00 Pot au club des enseignants

Com­ment décou­vrir, inter­pré­ter et faire connaître la musique des com­po­si­trices d’hier et d’aujourd’hui ? La ques­tion de la dif­fu­sion est en effet cru­ciale pour les créa­trices : nom­breuses sont celles dans l’histoire qui se sont consa­crées à des genres comme la mélo­die leur per­met­tant d’interpréter elles-mêmes leur musique sans avoir à pas­ser par des ins­ti­tu­tions qui les reje­taient. Aujourd’hui encore, la volonté de faire entendre davan­tage d’œuvres de femmes dans les concerts se heurte à la mécon­nais­sance de leur pro­duc­tion. De nou­veaux outils, cata­logues et res­sources numé­riques, sont néces­saires pour accom­pa­gner les inter­prètes sou­hai­tant pro­mou­voir ce réper­toire sous-estimé.

Les ren­contres sont sui­vies par un

Concert du Fes­ti­val Pré­sences fémi­nines
Uni­ver­sité Paris-Sorbonne, 1 rue Vic­tor Cou­sin, Paris, 5e
Amphi­théâtre Riche­lieu
Accès par la cour d’honneur

18h30-20h

Mélo­dies d’Hélène de Mont­ge­roult (1764–1836), Fanny Hensel-Mendelssohn (1805–1847), Amy Beach (1867–1944), Alma Schindler-Mahler (1879–1964), Lili Bou­lan­ger (1893–1918), Kaija Saa­riaho (1952)

Raquel Cama­rinha, soprano et Yoan Héreau, piano

http://www.presencesfeminines.org

Accès libre sur réser­va­tions au : 01–40-46–33-72 ou action-culturelle@paris-sorbonne.fr

 

Huitièmes Rencontres du CReIM

Mardi 18 février 2014, 14h-19h

Uni­ver­sité Paris-Sorbonne
Centre uni­ver­si­taire Cli­gnan­court
2 rue Fran­cis de Crois­set, 75018 Paris
(Métro Porte de Cli­gnan­court)
Salle 418

Du fémi­nin et du mas­cu­lin dans la théo­rie musicale

Pré­si­dence de séance : Flo­rence Lau­nay (Darm­stadt, CReIM) et Ber­trand Porot (Uni­ver­sité Reims Champagne-Ardennes)

14h    Accueil et introduction

14h15    Isa­belle Ragnard (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne) : « Par bécarre, par nature et par bémol ! Les hexa­cordes ont-ils un genre ? »

14h45    Cathe­rine Deutsch (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne) : « Ordre musi­cal, ordre sexué : la méta­phore du genre dans les débats sur la moder­nité musi­cale ita­lienne entre XVIe et XVIIe siècles »

15h15    Théo­dora Psy­choyou (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne) : « Féminin/masculin dans la théo­rie du XVIIe siècle en France »

15h45    Pause

16h    Raphaëlle Legrand (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne) : « Et voilà pour­quoi le mode majeur est le “maître de l’harmonie” : Rameau et le sexage des modes et des degrés »

16h30    Alban Ramaut (Uni­ver­sité Jean Mon­net, Saint-Etienne) : « Du fémi­nin et du mas­cu­lin dans les écrits théo­riques d’Anton Reicha »

17h    Flo­rence Lau­nay (Darm­stadt, CReIM) : « Féminin/masculin dans la théo­rie : état des lieux bibliographique »

17h30    Pause

17h45    Table ronde : « Femi­nine Endings de Susan McClary (1991) : Relec­tures »
Avec Este­ban Buch (EHESS), Cathe­rine Deutsch (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne), Flo­rence Lau­nay (Darm­stadt, CReIM), Raphaëlle Legrand (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne), Hya­cinthe Ravet (Uni­ver­sité Paris-Sorbonne)

La Culture, une arme contre le sexisme ?

Les Assises de l’Institut Émi­lie du Châ­te­let 2013

Le Jeudi 24 octobre et Lundi 28 octobre 2013

Uni­ver­sité Paris Dide­rot — Paris 7 — Amphi­théâtre Buffon
15 rue Hélène Brion 75013 Paris
Ins­crip­tion obli­ga­toire : www.mnhn.fr/iec
La jour­née de jeudi a pour thème : “Par­cours, obs­tacles et inno­va­tions” avec notam­ment la par­ti­ci­pa­tion de Raphaëlle Legrand et Claire Bodin.
Celle de Lundi 28 octobre aura pour inti­tulé “Péren­ni­ser la culture de l’égalité”
Pour consul­ter le pro­gramme dans son inté­gra­lité cli­quer ici

 

En v’là une drôle d’affaire, 2e épisode : Nathalie Joly chante Yvette Guilbert

Du 25 sep­tembre au 3 novembre 2013

Au Théâtre du Lucer­naire à Paris 6ème

53 rue Notre Dame des champs
PARIS 6ème — métro Vavin

Réser­va­tions : 01 45 44 57 34 http://www.lucernaire.fr
Du mardi au samedi à 21h30 (relâches 17–18 et 22–23 octobre) & les dimanches à 17h00
durée : 1h15   -  Site  http://marchelaroute.free.fr
VIDEO http://www.youtube.com/watch?v=NGjcr3O7omc
 Programme

« Sans les artistes, la nation se meurt. » Y. G.

Le suc­cès du spec­tacle Je ne sais quoi a sus­cité une suite qui s’intéresse à la seconde par­tie de la car­rière de la chan­teuse Yvette Guil­bert. L’artiste réso­lu­ment « hors des codes », porte une parole fémi­niste avant l’heure dans son parlé-chanté qui influen­cera le caba­ret alle­mand d’avant-guerre.
 Dans cette période de matu­rité de son art et de sa vie, elle puise dans le réper­toire de la tra­di­tion popu­laire, explo­rant avec pas­sion le passé médié­val des mythes, des contes, des com­plaintes et des poèmes. Jusque dans les choix auda­cieux qu’elle n’a ces­sés de faire, elle com­mu­nique le sens du cou­rage d’être libre. Natha­lie Joly pro­pose ce second volet qui s’intéresse à la période de matu­rité de l’art et de la vie de la chan­teuse. Yvette Guil­bert puise dans le réper­toire de la tra­di­tion popu­laire, explo­rant avec pas­sion le passé médié­val des mythes, des contes, des com­plaintes et des poèmes. Jusque dans les choix auda­cieux qu’elle n’a ces­sés de faire, elle com­mu­nique le désir d’être libre.

 

Le Monde -­‐-­‐ Une heure et quart de plaisir…Nathalie Joly encercle le mys­tère Guil­bert avec une sobriété libé­ra­trice, dresse un por­trait de cette femme camé­léon, et accom­pagne ainsi la réflexion freu­dienne sur l’essence de l’art. Véro­nique Mor­taigne Libé­ra­tion Un tour de chant autant qu’une pièce de théâtre…ombres chi­noises, kabuki, lan­gage secret de l’éventail Coréen. Les dédou­ble­ments de per­son­na­lité de Guil­bert, qui fas­ci­nèrent Freud, prennent un relief sai­sis­sant. La « Mor­phi­née » garde un pou­voir de fas­ci­na­tion intact et brille comme un dia­mant noir. François-­‐-­‐Xavier Gomez
Le Figaro.fr -­‐ Ce spec­tacle est un moment de bon­heur.… Armelle Héliot
Pari­scope – Une scé­no­gra­phie superbe évo­quant les japo­nai­se­ries de l’époque. Natha­lie Joly incarne les nom­breuses nuances de cette artiste hors norme. Magni­fique spec­tacle ! M.C.Nivières
Le canard enchainé – Un délice pour l’oreille et l’intelligence. Albert Algoud
Télé­rama TT – Le des­tin de la reine du caf’ conc’, pion­nière du fémi­nisme. Par un jeu très sub­til, Natha­lie Joly révèle ce qu’Yvette Guil­bert apporte à l’interprétation et à l’écriture de textes qui croquent des per­son­nages pit­to­resques. Syl­viane Ber­nard Gresh
Poli­tis – Natha­lie Joly a com­posé un moment éton­nant… La mise en scène de Jacques Ver­zier et la pres­ta­tion allègre du pia­niste Jean Pierre Ges­bert ampli­fient l’épaisseur théâ­trale de ce voyage dans le temps, où l’interprète déploie une puis­sante voix de velours et un talent intense de comé­dienne. Gilles Cos­taz
Jour­nal Du Dimanche Natha­lie Joly res­sus­cite Yvette Guil­bert. Ce nou­vel opus tout aussi far­ceur que le pré­cé­dent …à savou­rer sans modé­ra­tion. Alexis Cam­pion
France Musique -­‐ Venez quand vous vou­lez Un spec­tacle génial , Allez-­‐y, courrez-­‐y ! Denisa Ker­schova
Europe 1 -­‐ Une voix de velours, le charme de la Pari­sienne, Natha­lie Joly excelle dans le parlé chanté sorte de rap avant l’heure. Diane She­nouda
The Herald -­‐ The lumi­nous pré­sence of Natha­lie Joly for her explo­ra­tion of the talent of Caba­ret sin­ger Yvette Guil­bert. Joly revives many lost songs of this pro­to­fe­mi­nist whose jour­ney from the Mou­lin Rouge to Man­hat­tan. Keith Bruce

Artiste inter­na­tio­nale, Natha­lie Joly est pas­sion­née par toutes les formes par­lées – chan­tées, à l’origine de tous ses  spectacles.

  • Avec la com­pa­gnie Marche la route, Natha­lie Joly a réa­lisé Je sais que tu es dans la salle sur Yvonne Prin­temps et Sacha Gui­try, Caba­ret ambu­lant (1 CD) sur le Théâtre forain, J’attends un navire — Caba­ret de l’exil sur Kurt Weill, Cafés Can­tantes chan­sons de super­sti­tion (1 CD), Paris Buka­rest sur Maria Tanase (1 CD c /o rue Sten­dhal), Je ne sais quoi sur Yvette Guil­bert et Freud (1 CD livre c/o Seven doc). Comédienne–chanteuse, elle obtient un 1er prix de chant à l’unanimité au CNR de Bou­logne Billan­court, un 1er prix de musique de chambre et le D.E. de tech­nique vocale, puis tra­vaille sous la direc­tion de Phi­lippe Adrien (Rêves de Kafka et Ké voï), Thierry Roi­sin (Les Pierres), Michel Ros­tain (Jumelles), Diego Mas­son (Chan­sons de Bili­tis), Alain Fran­çon, et l’Opéra de Lyon (La vie Pari­sienne), Mau­rice Duro­zier, Lisa Wurm­ser, Oli­vier Bene­zech, Simon Abka­rian et des com­po­si­teurs comme Mau­rice Ohana, le GRAME, James Girou­don et Pierre Alain Jaf­fre­nou, David Jisse, Chris­tian Sebille, Phi­lippe Legoff. Elle enseigne en France (ENSAC de Cha­lon en Cham­pagne) et à l’étranger, notam­ment au Maroc, en Alle­magne, au Bré­sil et à Kaboul en Afgha­nis­tan, où elle a réa­lisé le film docu­men­taire Tasha­kor.

En vérité je vous le dis, il ne faut jamais se décou­ra­ger ! – Yvette Guilbert

  • Yvette Guil­bert (1865 –1944) : Cou­sette, ven­deuse et man­ne­quin à seize ans, elle débute au théâtre en 1885, puis se tourne vers la chan­son mais le suc­cès n’est pas au rendez-vous : Tu n’as pas d’expression, tu ne fais pas les bons gestes ! lui dit le direc­teur des Nou­veau­tés. Sa car­rière débute réel­le­ment au Mou­lin rouge en 1893 puis en Europe et aux Etats-Unis. Toulouse-Lautrec immor­ta­lise son per­son­nage de “diseuse de fin de siècle”. En 1897, elle épouse Max Schil­ler, un bio­lo­giste Vien­nois. Gra­ve­ment malade à par­tir de 1900, elle inter­rompt sa car­rière pen­dant 11 ans et ouvre une école des arts du spec­tacle vers 1913. Elle reprends sa seconde car­rière vers 1913, publie sa bio­gra­phie « La chan­son de ma vie », tourne au cinéma avec Tour­neur, L’herbier… Réfu­giée à Aix-en-Provence pour se cacher de la Ges­tapo avec son mari Max Schil­ler, juif Vien­nois, Yvette Guil­bert décède à l’hôtel Nègre Coste, le 4 février 1944. La même année, les femmes obtiennent leurs droits poli­tiques. Le pre­mier vote des femmes exis­tera un an plus tard.
SITE http://marchelaroute.free.fr
Pro­duc­tion Tel  06 52 04 68 90  Site  http://marchelaroute.free.fr
Cour­riel  marchelaroute@gmail.com

Genre et création dans l’histoire : arts vivants, art de vivre. Appel à communications

12–14 décembre 2013

École des hautes études en sciences sociales, Paris, France

Comité d’organisation : Eli­za­beth Claire (crh-ehess-cnrs), Cathe­rine Deutsch (Univ. Paris-Sorbonne), Raphaëlle Doyon (labex cap, cral-hicsa)

Appel à com­mu­ni­ca­tions (prolongé)

Appel à com­mu­ni­ca­tionsCall for Papers

Les pro­po­si­tions, d’environ 200 mots, doivent être envoyées au plus tard le 20 juillet 2013 à l’adresse élec­tro­nique sui­vante : genre.artsvivants@gmail.com

Site inter­net : http://vivarts.hypotheses.org/

Merci d’indiquer le titre de votre com­mu­ni­ca­tion ainsi que votre nom et éven­tuelle ins­ti­tu­tion de rat­ta­che­ment. Les groupes de tra­vail qui sou­hai­te­raient pro­po­ser unpa­nel de plu­sieurs com­mu­ni­ca­tions ajou­te­ront un titre et un résumé du panel d’environ 250 mots. Les pro­po­si­tions et les com­mu­ni­ca­tions se feront en anglais ou en fran­çais. Une bourse de voyage sera accor­dée à trois candidat-e-s doctorant-e-s ou post-doctorant-e-s qui néces­si­te­raient un sou­tien finan­cier. Merci de nous l’indiquer dans votre dossier.

Argu­men­taire

Si depuis plu­sieurs décen­nies, en France, les dif­fé­rentes dis­ci­plines artis­tiques (lit­té­ra­ture, his­toire de l’art et cinéma, notam­ment) se sont consi­dé­ra­ble­ment ouvertes à l’histoire des femmes, aux théo­ries fémi­nistes et aux études de genre, le dia­logue avec l’histoire des arts vivants (théâtre, musique, danse) reste encore à éta­blir. De ce fait, la pério­di­sa­tion, et les cadres géo­gra­phiques et cultu­rels de cet appel res­tent volon­tai­re­ment ouverts. Nous sou­hai­tons appuyer des ini­tia­tives de recherches, impul­ser des pro­po­si­tions, en évi­tant de res­treindre un champ de recherche amené à s’épanouir dans des direc­tions que les com­mu­ni­ca­tions vien­dront en par­tie cir­cons­crire. Aussi, le péri­mètre des « arts vivants » est entendu au sens large : nous sol­li­ci­tons des recherches sur l’histoire du théâtre, de la musique et de la danse, mais aussi sur le cirque, les cultures popu­laires, les per­for­mances rituelles,  les décors, l’éclairage, les cos­tumes, le maquillage, etc.

Étu­dier les actes de créa­tion au prisme du genre nous confronte à un cer­tain nombre de para­doxes inhé­rents aux arts vivants et nous invite à répondre à une série de ques­tions. Quel rôle joue le corps genré dans l’interprétation ? Com­ment trai­ter la com­plexité de la mémoire de l’événement et de sa créa­tion ? Dans quelle mesure les traces et les lacunes font-elles appa­raître l’histoire gen­rée des arts vivants ? La dif­fi­culté de nom­mer au fémi­nin cer­taines fonc­tions ne relève-t-elle pas d’une divi­sion sexuée du tra­vail de créa­tion ? Enfin, com­ment la construc­tion des iden­ti­tés de genre façonne, et est mode­lée en retour par le contenu des œuvres et les tech­niques d’interprétation ?

Nous pro­po­sons trois axes de réflexion qui répondent au carac­tère éphé­mère des arts vivants et à la com­plexité tem­po­relle de leurs traces éparses et poly­morphes. Le pre­mier, « Gestes et inter­pré­ta­tion », porte sur le moment de l’action et de son incar­na­tion ; le second, « Fabrique de l’art et construc­tion de soi », sur sa mise en dis­cours et en normes ; le troi­sième, « Trans­mis­sion et héri­tages », sur son ins­crip­tion dans le temps.

Axes

1. Gestes et interprétation

Ce pre­mier axe invite à une réflexion sur le geste (théâ­tral, musi­cal, dansé) et son lien avec le corps genré. Nous inter­ro­ge­rons : (1) la notion d’interprétation, d’une tra­di­tion, d’un texte, d’une par­ti­tion, d’une cho­ré­gra­phie, et leur récep­tion ; (2) les méca­nismes qui ont abouti à la dis­tinc­tion et à la hié­rar­chi­sa­tion entre inter­prètes et créa­teurs /créatrices ; (3) la mar­gi­na­li­sa­tion de cer­taines pra­tiques dites fémi­nines, pri­vées ou ama­teures notam­ment, et leur mise à l’écart des défi­ni­tions tra­di­tion­nelles du mot art.

2. Fabrique de l’art et construc­tion de soi

Ce deuxième axe porte sur les repré­sen­ta­tions et la mise en dis­cours et en normes des pra­tiques de créa­tion selon une logique gen­rée. Nous ver­rons la façon dont les créa­teurs et créa­trices se sont positionné-e-s et construit-e-s avec, contre ou en dehors de ces dis­cours. Nous sol­li­ci­tons des études ter­mi­no­lo­giques et des ana­lyses dis­cur­sives qui per­mettent de dis­cer­ner, pour cha­cun des arts, les repré­sen­ta­tions sociales col­lec­tives asso­ciées aux pra­tiques, et/ou aux stra­té­gies de résis­tance aux contraintes et aux normes.

3. Trans­mis­sion et héritages

Dans ce der­nier axe, nous pro­po­sons d’examiner l’inscription mémo­rielle des créatrices/créateurs et de leurs pra­tiques, ainsi que les amné­sies volon­taires et les méca­nismes de l’oubli. Nous ques­tion­ne­rons l’histoire des lacunes, des silences et des pro­ces­sus gen­rés d’invisibilisation dans l’historiographie. Il s’agira éga­le­ment d’explorer les liens entre des « pra­tiques artis­tiques » qui s’inscrivent dans un héri­tage cultu­rel qu’elles répètent et inventent, l’histoire de la construc­tion des savoirs, et la mise en forme des dis­ci­plines aca­dé­miques, elles-mêmes tra­ver­sées par des sté­réo­types de genre.

Colloque à l’Opéra Comique, 20 avril 2013 : Les compositrices au siècle de Pauline Viardot

Les com­po­si­trices au siècle de Pau­line Viardot

Les col­loques de l’Opéra Comique en col­la­bo­ra­tion avec le Palaz­zetto Bru Zane — Centre de musique roman­tique fran­çaise

Samedi 20 avril 2013 — Opéra Comique — Paris

MATINÉE (10h00-13h00)

10h00 Intro­duc­tion
10h15 Flo­rence Lau­nay : Les com­po­si­trices à l’Opéra Comique de 1800 à 1914
10h45 Jérôme Dori­val : Le chan­teur, modèle du pia­niste pour Madame de Mont­ge­roult
Pause
11h30 Muriel Bou­lan : Louise Far­renc
12h00 Matéo Cré­ma­dès : Louise Ber­tin 12h30 Discussion

APRÈS-MIDI (14h30-18h00)

14h30 Anne-Charlotte Rémond : Les com­po­si­trices fin de siècle
15h00 Bea­trix Bor­chard : Pau­line Viar­dot
Pause
15h45 Sébas­tien Troes­ter : Marie Jaëll
16h15 Ren­contre avec Claire Bodin, direc­trice artis­tique du Fes­ti­val Pré­sences Fémi­nines
16h45 Discussion

Opéra Comique — Salle Bizet, Place Boiel­dieu, 75002 Paris
Métro Richelieu-Drouot ou 4 Sep­tembre
Entrée libre sur ins­crip­tion au 0825010123 (0,15/Min)
www.opera-comique.com