Maîtresse de conférences en musicologie (Université Paris-Sorbonne)
Docteure en musicologie (Paris-Sorbonne/Alma Mater Bologna)
Allocataire post-doctorale de l’Institut Émilie du Chatelet/Région Île-de-France (promotion 2009)
Mes recherches se focalisent sur l’Italie de la Renaissance et du premier Baroque, et tout particulièrement sur le madrigal tardif (Giovanni de Macque, Carlo Gesualdo). Mes travaux concernant les musiciennes portent essentiellement sur la perception des pratiques musicales féminines à la Renaissance et au premier Baroque, la place de la musique dans la construction du genre et de l’identité féminine, et l’analyse des discours sur les musiciennes dans les écrits théoriques humanistes (discours, dialogues), la fiction (nouvelles, théâtre, romans épiques) et la poésie. Ces recherches m’ont engagée également dans une réflexion sur les liens entre musique et érotisme à la Renaissance. Après avoir complété des madrigaux lacunaires de Giovanni de Macque, je travaille actuellement à la restitution de la partie d’alto manquante du Primo libro de madrigali a cinque voci de Maddalena Casulana (Venise, 1583).
Travaux sur les femmes, le sexe et le genre
Articles
« Musique et Eccellenza delle donne : les musiciennes dans les catalogues de femmes illustres en Italie, de Boccace à Cristofano Bronzini », Actes du colloque Discours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes à l’échelle européenne de 1400 à 1800 : Revisiter la Querelle des femmes, Saint-Étienne, Presses Universitaires de Saint-Etienne (sous presse)
« Défenseurs ou censeurs ? Stratégies de légitimation et de condamnation des pratiques musicales féminines dans l’Italie des Cinque et Seicento », in Pratiquer la musique au féminin en France et en Italie, de l’Humanisme au Romantisme : éducation, représentation, décorum, éd. Catherine Deutsch et Caroline Giron-Panel, Lyon, Symétrie, sortie prévue en 2013.
Ouvrage collectif (en préparation)
Pratiquer la musique au féminin en France et en Italie, de l’Humanisme au Romantisme : éducation, représentation, décorum, éd. Catherine Deutsch et Caroline Giron-Panel, Lyon, Symétrie, sortie prévue en 2013.
Communications
« Beautés divines, femmes savantes ou courtisanes ? Les femmes et la musique en Italie aux xvie et xviie siècles », Rencontres des Menus-Plaisirs (Centre de musique baroque de Versailles, mai 2011).
« La musique et l’eccellenza delle donne dans l’Italie des Cinque-Seicento », Les musiciennes comme objet d’étude : enjeux et méthodes, journée d’étude du Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Musiciennes (Université Paris-Sorbonne, mars 2011).
« Défenseurs ou censeurs ? Stratégies de légitimation et de condamnation des pratiques musicales féminines dans l’Italie des Cinque et Seicento », journée d’étude Les pratiques musicales féminines à l’Époque moderne : discours et réalités (Centre de musique baroque de Versailles, mars 2011).
« Baciami mia vita : Kissing Madrigals », Annual Meeting of the Renaissance Society of America (Venise, avril 2010).
« Musique et ‘excellence des femmes’ entre Renaissance et Baroque », Revisiter la Querelle des femmes, Les discours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes à l’échelle européenne de 1400 à 1800, (Paris, SIEFAR – Columbia University/Centre Reid Hall, novembre 2011).
Journée d’étude organisée
Les pratiques musicales féminines à l’Époque moderne : discours et réalités, Journée d’étude, Centre de musique baroque de Versailles, 5 mars 2011 (programme).
Mise à jour : février 2012
Archiviste paléographe
Membre de l’école française de Rome (2008–2011)
Conservatrice à la Bibliothèque nationale de France
Consacrés à l’activité musicale dans les ospedali de Venise, mes travaux s’intéressent à une catégorie de musiciennes tout à fait particulières : celles qui, ayant été accueillies dès l’enfance dans les institutions charitables vénitiennes après la mort de leurs parents ou à la suite d’un abandon, sont devenues les « sirènes de l’Adriatique », contribuant par leur talent musical à la renommée artistique de la République Sérénissime.
Si elles ne sont pas exclusivement consacrées à l’histoire des femmes, mes recherches abordent néanmoins la question du genre à travers deux axes privilégiés : celui des stratégies d’ascension sociale mises en place par ces filles et des femmes et celui des représentations que leur activité et leurs conditions de vie engendraient.
En d’autres termes, il s’agit de répondre à deux questions : la musique pouvait-elle permettre à des orphelines ou des enfants abandonnées, théoriquement condamnées à un destin tragique, de s’élever au-dessus de leur condition première ? le statut particulier de ces musiciennes virtuoses, bénéficiant d’une formation exceptionnelle et mises en scène par la République pour renforcer le mythe de Venise comme berceau des arts, donnait-il lieu à un discours spécifique sur la pratique musicale féminine ?
Publications relatives à l’histoire des femmes
Contribution à des ouvrages collectifs
« De belles infidèles ? Les ospedali de Venise dans les relations de voyage du XVIIIe siècle », dans Marie-Luce Pujalte et Véronique Meyer (dir.), Le voyage d’artiste en Italie du Nord, Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2010, p. 113–128.
« Gli ospedali : luoghi e reti di socialità », colloque Donne a Venezia : spazi di libertà e forme di potere (sec. XVI-XVIII), Université Ca’Foscari, Venise, 8–10 mai 2008, disponible en ligne sur le site Storia di Venezia.
« Orfane filarmoniche : l’éducation des orphelines à la musique dans la Venise du XVIIe siècle », dans Anne Defrance, Denis Lopez et François-Joseph Ruggiu (dir.), Regards sur l’enfance auXVIIe siècle [colloque, Bordeaux, 2005], Tübingen : Gunter Narr, 2007, p. 134–146 (« Biblio 17 », 172).
Articles de périodiques
« Des orphelines consacrées à la musique : essai de définition et étude de l’environnement social et familial des « filles du chœur » des ospedali vénitiens », dans Mélanges de l’école française de Rome – Italie, Méditerranée, n° 120–1, 2008, p. 189–210.
« Entre église et théâtre : la fugue de deux musiciennes vénitiennes en 1783 », dans Clio, la revue d’histoire des femmes, n° 25, 2007, p. 99–119
Communications
« La lyre d’Orphée dans les mains d’une grâce. La formation des musiciennes dans les ospedali vénitiens (XVIIe–XVIIIe siècles) », colloque Il posto dei bambini : infanzia e mondo degli adulti tra medioevo ed età contemporanea, Rome, école française de Rome / Sapienza Università, 5–6 octobre 2009.
« Mythes et réalités : images fantasmées et statut social des musiciennes à Venise (XVIIe–XVIIIesiècles) », journée d’études Des femmes et de la musique, approches croisées, Grenoble, Université Pierre Mendès-France, 14 mars 2008.
« Piae virgines choristae : women musicians of the Venetian ospedali (16th–18th centuries) », congrès annuel du Women’s History Network, Southampton, Solent University, 2–4 septembre 2005.
Professeur agrégé de musique
Maître de conférences, université de Reims Champagne-Ardenne
Centre d’Études et de Recherches en Histoire Culturelle, université de Reims Champagne-Ardenne et Patrimoines et langages musicaux, Paris-IV Sorbonne
Après des études d’histoire de l’art (Élève de l’École du Louvre), de musicologie (CAPES et Agrégation de musique) ainsi que des études de clavecin (médaille d’or de l’École nationale de musique de Mantes-la-Jolie, Diplôme supérieur d’enseignement et d’exécution, École Normale de musique de Paris), Bertrand Porot se consacre à la recherche : il obtient, à l’Université de Tours en 2001, les félicitations du jury à l’unanimité pour sa thèse de doctorat sur « Jean-Baptiste Stuck et la réunion des goûts au seuil du XVIIIe siècle », publiée aux Presses universitaires du Septentrion (2003).
Après avoir été professeur agrégé dans l’Académie de Paris puis à l’IUFM de Créteil, il est actuellement Maître de conférences en histoire de la musique baroque à l’Université de Reims et rattaché au Centre d’Études et de Recherches en Histoire Culturelle de cette université. Ses recherches portent sur l’opéra et l’opéra-comique français, la musique instrumentale ainsi que sur la vie musicale des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment sur les femmes musiciennes. Il participe à de nombreux colloques en France et à l’étranger (USA) et a publié des articles pour les revues Avant Scène Opéra (Thésée de Lully), Musurgia, la Revue d’analyse musicale, Le Jardin de musique de Paris-IV Sorbonne, etc.
Il a donné des chapitres d’ouvrage pour les éditions Mardaga (Les Mélanges de Marc-Antoine Charpentier, collection Études du CMBV, éd. Catherine Cessac) et Brépols (The Opéra-comique in the XVIII– and XIX-Centuries, coll. Speculum Musicae, éd. Lorenzo Frassa). Il participe également à la collection Biblio 17, au dictionnaire de musicologie Musik in Geschichte und Gegenwart et au Dictionnaire des Femmes des Lumières, direction Valérie André et Hughette Krief, éd. Honoré Champion. Enfin il collabore régulièrement aux collections de fac-similés chez Fuzeau (notamment pour l’œuvre théorique intégrale de Rameau) ainsi qu’aux éditions Lully (édition critique d’Amadis).
Il est codirecteur, avec Raphaëlle Legrand, du GRIMAS, groupe de recherches sur les arts de la scène de l’Équipe Patrimoine et Langages Musicaux (université Paris-IV Sorbonne). Il donne régulièrement des conférences sur la musique baroque, notamment à l’association Clavecin en France, à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, à l’Université Paris-IV Sorbonne, au Conservatoire National des Arts et Métiers, au festival Jean de La Fontaine de Château-Thierry, au festival d’Ambronnay (« L’illustre Marie-Françoise Certain, claveciniste du Grand Siècle »).
Bertrand Porot prépare un livre sur « L’Opéra-comique en France de 1697 à la Querelle des Bouffons » pour les éditions Vrin, dans la collection « MusicologieS ».
Bertrand Porot first studies musicology (Agrégation de musique) and harpsichord. Then, he devotes oneself to research : he defends a doctoral thesis at Tours University in 2001 entitled « « Jean-Baptiste Stuck et la réunion des goûts au seuil du XVIIIe siècle », edited at Presses universitaires du Septentrion (2003).
He is presently Maître de Conférences in Baroque History of Music at Reims University and linked to CERHIC. He also codirects with Raphaëlle Legrand of GRIMAS, a research team about scenic arts, which belongs to the Patrimoine et Langages Musicaux department (Université Paris-IV Sorbonne). His own research deals with opera, opera-comique and musical life in the baroque period in France.
Publications et conférences sur les femmes musiciennes
Articles
« Mademoiselle Certain, femme illustre, claveciniste du Grand Siècle, savante musicienne… », Femmes illustres, Donne illustri, Omaggio a Rosa Galli Pellegrini, collection Études t(h)é(lé)matiques, Département d’Études Françaises, Université de Gênes, Publifarum, 2, 2005 : http://www.farum.it/publifarumv/n/02/porot.php
« “Les Gens de goût” : les amateurs de clavecin dans les paratextes des XVIIe et XVIIIe siècles », Le Jardin de musique, Musique ancienne en Sorbonne, Équipe Patrimoines musicaux, vol. IV, 1–2, 2007.
Dictionnaire des femmes des Lumières, Valérie André et Hughette Krief (dir.), Honoré Champion, articles : Marie-Françoise Certain, Catherine Lemaure, Marie Pélissier, Rosalie Levasseur, à paraître 2010.
Conférences
« Être une femme musicienne sous l’Ancien Régime », Festival Présences Féminines, Toulon, 11 mars 2011.
« Mlle Certain, claveciniste et femme du Grand Siècle », concert-portrait avec Aline Zylberasch clavecin, festival d’Ambronnay, octobre 2008.
« Les Femmes musiciennes d’Ancien Régime », Société champenoise de musicologie, Reims, prévue décembre 2011.
Maîtresse de conférences en Histoire Moderne à l’Université du Maine (Le Mans),
Centre de Recherches Historiques de l’Ouest (CERHIO) UMR 6258
Rien n’est hasard dans nos choix de sujets de recherche comme d’enseignement.
-> En tant qu’enseignante à l’Université du Maine, j’ai la grande chance, depuis plusieurs années, de pouvoir partager avec les étudiants des champs de travail qui correspondent à différentes facettes de mes centres d’intérêts personnels : une initiation à la recherche en archives, une analyse des conquêtes de l’imprimé de Gutenberg à la Révolution, un cours/atelier sur Danse(s) et Société(s) du XVIe au XIXe siècle. En effet, les archives sont à mes yeux la base irremplaçable et toujours nourrissante du métier d’historien ; la circulation des cultures durant la période moderne me passionne et peut éclairer certains des clivages culturels d’aujourd’hui ; enfin, je suis aussi danseuse (amateure) et convaincue que les danses anciennes apportent des réponses précieuses pour notre époque qui réclame « moins de biens, plus de liens » [Edgar Morin].
-> En tant que chercheuse, mon questionnement de départ était d’ailleurs orienté sur la danse et sur les mécanismes de sa transmission des milieux sociaux supérieurs vers les milieux populaires, de Paris vers les provinces… puis j’ai élargi ma curiosité à l’ensemble des activités musicales et à toutes les catégories des métiers de la musique. De ce fait, ma thèse s’intitule « Les métiers de la musique en pays manceau et fléchois, 1661–1850 » (1997). La perspective n’était pas « gender-history », mais j’y brossais déjà quelques portraits de musiciennes (Charlotte Salade-Lavigne, 1737–1770, organiste à La Flèche ; Anne-Flore Mallet et Adélaïde Veimringer, organistes au Mans au moment de la Révolution…), et je m’étais promis d’y revenir plus tard.
Dans les années suivantes, j’ai étendu mon enquête aux autres villes de la région centre/ouest et publié « Musiciens dans la Ville, 1600–1850 » chez Belin (2002) où je relevais que sur un corpus de 1003 individus identifiés, 31 seulement étaient des femmes : « La musique, dans son exercice public, est alors propriété privée des hommes — elle le restera longtemps » [1].
Quoique ralenti alors par sept ans de mandat municipal (consacré à la lecture et au patrimoine), mon travail de recherche a continué à scruter la vie culturelle des milieux urbains provinciaux au XVIIIe siècle : approfondissement de la connaissance du groupe professionnel spécifique des musicien.ne.s ; observation des circulations et transmissions des pratiques culturelles et des répertoires d’un milieu social à l’autre, d’une région à l’autre, d’un genre à l’autre…
-> C’est mon immersion dans la grande enquête prosopographique sur les musiciens de 1790 qui m’a donné l’occasion de renouer avec les femmes organistes [2]. À l’heure où l’enquête approche de sa fin, elle a d’ores et déjà révélé un tissu actif de musiciennes professionnelles exerçant en 1790 dans les églises et les couvents sur l’ensemble du territoire français, en plus forte densité dans la moitié nord. En multipliant les informations disponibles, cette enquête permet de diversifier les angles de vue, et notamment d’établir des comparaisons solides entre carrières masculines et carrières féminines, rémunérations, types de poste etc… Elle donne naissance à une base de données prosopographiques actuellement en cours de constitution (Philidor-Muséfrem), qui sera à terme disponible pour toute la communauté scientifique. Ma base de données personnelle comporte aujourd’hui 3 600 individus ayant exercé un métier musical entre 1600 et 1850 dans une vaste zone « Ouest-Centre-Ouest ». Parmi eux : 270 femmes. Les effectifs restent modestes, mais la plupart de ces femmes (de l’ordre de 90 % au moins) étaient totalement inconnues jusqu’alors des chercheurs.
En concentrant mes recherches sur les milieux provinciaux d’une part (loin de l’axe Versailles/Paris, loin de la Cour et de l’Opéra…) et sur les femmes d’autre part, je prends le risque d’une double marginalité, d’une invisibilité-puissance plus ! Je sais que je ne débusquerai ni grands noms, ni partitions cachées et que je n’intéresserai donc ni les musiciens en quête de répertoire, ni le grand public curieux des vedettes, ni les médias friands de scoops. Pourtant, ces femmes obscures sont fascinantes, par les mystères qui entourent leurs itinéraires (notamment leur accès à la formation) et par leur obstination à vivre de la musique. Elle furent de celles qui entamèrent la marche déterminée à la professionnalisation et à l’autonomie économique dont nous apprécions les fruits aujourd’hui.
C’est devenu pour moi un devoir que de parler d’elles, de reconstituer leurs parcours biographiques et de les faire sortir de l’ombre. À défaut de les faire sortir du silence…
J’attends du CReIM qu’il soit un lieu de partage et d’émulation intellectuelle, un enrichissement méthodologique par le croisement de nos diverses spécialités et aussi un outil de visibilité pour nos recherches autour des musiciennes d’autrefois et d’aujourd’hui.
Sylvie GRANGER, Le Mans, 24 mai 2011
[1] Musiciens dans la Ville, p. 273. C’est une citation indirecte de l’écrivain caribéen Daniel Maximin (L’Isolé Soleil, Seuil, 1981) : « Malhia, tu m’avais dit un soir que s’ils avaient pu imiter notre voix, les musiciens se seraient passés de nous. La musique est une propriété privée des hommes. Tu avais ajouté : “Tambien la poesia !”. La poésie aussi. » (page 136, édition points-poche).
[2] Enquête MUsiques d’Église en FRance à l’Époque Moderne (Muséfrem), sous la direction de Bernard Dompnier (Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand), soutenu par l’ANR sur 2009–2012.
Publications sur les musiciennes :
Granger Sylvie, 2008, « Les musiciennes de 1790, aperçus sur l’invisibilité », Revue de musicologie, n°94/2, décembre 2008, pages 289 à 308.
Granger Sylvie, 2009 — avec Isabelle Langlois, « Une organiste chez les bénédictines de Cusset : Jeanne Foulhouze-Dupont (1733–1813) », Bourbonnais baroque ? Aspects du baroque et du classicisme aux XVIIe et XVIIIe siècles dans l’Allier, Annie Regond et Henri Delorme (dir.), Souvigny, 2009, p.121–122.
Granger Sylvie, 2011 — « Deux Organistes aux destins voisins : Marie-Claude Renault-Bainville (1724–1803) & Jeanne-Marie Bertrand-Jannot (1738–1804) », Annales Historiques de la Révolution française, 2011, n° 4, pages 3 à 27.
Granger Sylvie, 2012 - avec François Caillou et Christophe Maillard, « Deux Générations de musiciens au XVIIIe siècle : la famille Dobet de Chartres à Châteaudun, 1713–1839 », Revue Historique, n° 662, avril 2012, pages 391 à 419 [4 musiciens de la même famille, dont une femme]
Granger Sylvie, 2012 - avec Serge Bertin, Femmes en Sarthe, Actrices de leur temps, Libra-Diffusio, 2012, 272 pages. [120 portraits de femmes… dont plusieurs musiciennes, d’hier et d’aujourd’hui]
Granger Sylvie, 2012 - avec Bernard Dompnier et Isabelle Langlois, « Deux mille musiciens et musiciennes d’Église en 1790 », Histoires individuelles, histoires collectives, Sources et approches nouvelles, sous la dir. de Christiane Demeulenaere-Douyère et Armelle Le Goff, Éditions du Comité des Travaux historiques et scientifiques, 2012, pages 221 à 235.
Granger Sylvie, 2013 — « Normandie, Une terre de musiciennes », Orgues Nouvelles, n° spécial « Normandie du XIIe au XXIe siècle », n°21, été 2013, p. 16–17.
Granger Sylvie, 2013 — « Femmes organistes en Sarthe au temps de la Révolution », La Vie Mancelle et Sarthoise, n°431, octobre 2013, p. 16 à 20.
Professeure de musicologie à Paris-Sorbonne où elle enseigne l’histoire et l’analyse de la musique baroque, membre du comité de pilotage du CReIM, membre du Comité de Direction de l’Institut Emilie du Châtelet, accordéoniste du groupe de chant féministe les Voix Rebelles.
Ses recherches concernant les musiciennes portent sur l’opéra et l’opéra-comique en France à l’époque baroque et principalement sur les chanteuses (leur carrière, leur réception, leur rôle dans la conception des œuvres lyriques qu’elles interprètent), sur les personnages féminins dans l’opéra, sur l’interprétation actuelle du répertoire baroque (en particulier celui des castrats).
Mots-clés : Arnould (Sophie), chanteuse, Favart (Marie-Justine), musique baroque, opéra, opéra-comique, personnage féminin, xviiie siècle.
Bibliographie sélective
Contributions à des ouvrages collectifs
• « Baguettes et mouchoirs : les héroïnes des tragédies en musique », Musique : Filiation et ruptures, Paris, Cité de la Musique, 2005, p. 89–96.
• « Libertines et femmes vertueuses : l’image des chanteuses d’opéra et d’opéra-comique en France au XVIIIe siècle », Hélène Marquié, Noël Burch, éd., Émancipation sexuelle ou contrainte des corps ?, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 157–175.
• « Les Amours de Bastien et Bastienne de Marie-Justine Favart et Harny de Guerville : parodie ou éloge du Devin du village de Jean-Jacques Rousseau ? », Rousseau et la musique, Jean-Jacques et l’opéra…, Actes du colloque sur le Devin du village, 15 avril 2003, Pierre Saby, éd., Lyon, Université Lumière Lyon 2, 2006, p. 173–194.
Articles de périodiques
• « Les débuts de Sophie Arnould à l’Opéra (1757–1760) : images de l’ “actrice chantante” et de son répertoire », Musurgia, XI, 1–2, 2004, p. 21–36.
• « Sophie Arnould : une trop touchante Argie », L’Avant Scène Opéra, 219, Rameau, Les Paladins, mars-avril 2004, p. 76–83.
Notices de dictionnaires
• Marcelle Benoît, éd., Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard, 1992 (notices sur les chanteuses du XVIIIe s.)
Notes de programme, pochettes de CD, divers
• « Portrait de Marie Fel en Folie », Jean-Philippe Rameau, Platée, Paris, Opéra National de Paris, [1999], p. 67–70. [programme]
Communications à des colloques
• « Marie-Thérèse Laruette et Marie-Jeanne Trial : personnes et personnages », L’Opéra-comique à l’époque de Boieldieu (1775–1834) : dramaturgie et diffusion, colloque international, Université de Rouen, Société Française de Musicologie, 15–17 mars 2001.
• « Les débuts de Sophie Arnoult à l’Opéra : images de la cantatrice en scène », La voix des XVIIe et XVIIIe siècles et ses images, colloque, Université de Rennes 2, 2002.
• « Bastien et Bastienne de Marie-Justine Favart : Eloge et critique du Devin de Rousseau », colloque international, Rousseau, la musique, l’opéra, Autour du Devin du village, Université Lumière Lyon 2, UMR LIRE (CNRS-Lyon 2), Bibliothèque municipale de Lyon, 15 avril 2003.
• « Libertines et femmes vertueuses : l’image des chanteuses d’opéra et d’opéra-comique en France au 18e siècle », Séminaire Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel,
• Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines, Université Versailles Saint-Quentin, Paris, New York University, 10 janvier 2003.
• « De l’emploi au Fach, les interprètes co-auteurs de l’oeuvre lyrique », L’identité de l’oeuvre musicale, Journée d’études du Doctorat d’interprète, CNSMDP-Paris Sorbonne (PLM), 13 mars 2010.
• « Personnes et personnages à l’Opéra : quel sexe pour Jules César ? », Séminaire « Sexe et Genre, pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences humaines et des sciences de la vie », Institut Emilie du Châtelet, CNRS, Muséum National d’Histoire Naturelle, 10 décembre 2010.
• « Voix du cœur, voix du corps : les chanteuses d’opéra dans la France des Lumières », Les pratiques musicales féminines à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles) : discours et réalités, journée d’études, Centre de Musique Baroque de Versailles, 5 mars 2011.
• « Quelques enjeux de la théorie féministe appliqués à l’étude des musiciennes », Les musiciennes comme sujet d’étude : enjeux et méthodes, journée d’études, CReIM, Université Paris-Sorbonne, 26 mars 2011.