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Musiques indiscrètes, musiques érotiques

Dans cette émis­sion de France-Culture, “Les Ven­dre­dis de la musique”, dif­fu­sée le 24 juin 2011 à 15h, Jeanne-Martine Vacher a  invité deux co-fondatrices du CReIM, Cathe­rine Deutsch et Raphaëlle Legrand, à nous faire part de leur “écoute” de cer­taines oeuvres :

Musiques indis­crètes, musiques éro­tiques –podcast

Extraits vidéo du Séminaire CReIM du 21 juin

Cécile Prévost-Thomas expose “La visi­bi­lité sociale des auteures, com­po­si­trices et inter­prètes de chan­son francophone” :

Théo­dora Psy­choyou nous fait part d’une ren­contre sin­gu­lière entre les chan­teuses de Made­moi­selle de Guise et la musique de Marc-Antoine Charpentier :

Cathe­rine Deutsch pré­sente le livre de Suzanne G. Cusick “Fran­cesca Cac­cini at the Medici Court, Music and the Cir­cu­la­tion of Power”, 2009 :

Photos du Séminaire du 21 juin

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Sémi­naire CReIM 21 juin 2011, un album sur Flickr.

Cli­chés pris à la rue Serpente

Extrait vidéo du Séminaire CReIM du 26 mars

Raphaëlle Legrand (aux côtés de Flo­rence Lau­nay) exa­mine les diverses approches pos­sibles pour l’étude des musi­ciennes (extrait).

Pourquoi si peu de compositrices ?

L’explication est toute simple, il suf­fi­sait d’y pen­ser, et Denis Havard de la Mon­tagne nous la four­nit avec quelques ambages “savou­reuses”, sur son site Musica et Memo­ria qui contient une page consa­crée aux femmes et à la musique :
«On parle de La musique, dont la patronne Sainte Cécile est morte déca­pi­tée à Rome en 232, et pour­tant on trouve peu de femmes, excepté depuis quelques décen­nies, com­po­si­teurs ou connues au même titre qu’un Pales­trina, Bach, Mozart, Ber­lioz ou Saint Saëns ou Franck… A quoi cela tient-il ? Dif­fi­cile de répondre à cette ques­tion ! La plu­part des arts (pein­ture, sculp­ture…) pré­sente, du moins pré­sen­tait, cette carac­té­ris­tique. Les causes sont sans doute mul­tiples : miso­gy­nie, relé­ga­tion de la femme à des tâches ména­gères, inter­dic­tion d’accès des chan­teuses dans les églises, dans les maî­trises, manque d’intérêt, de temps ? Et pour­tant la musique peut être enthou­siaste, ins­pi­rer la haine ou l’amour, arra­cher des san­glots, subli­mer l’esprit. N’est-elle pas en ce sens fémi­nine ? C’est un “cri de la pas­sion” avait dit un sei­gneur napo­li­tain à Sten­dhal. Ne serait-ce pas sim­ple­ment pour ces rai­sons que la femme étant elle-même natu­rel­le­ment har­mo­nie, rythme, mélo­die, c’est-à-dire une par­ti­tion de musique, ne peut créer, sauf excep­tion bien entendu, étant déjà une mer­veille de la créa­tion? Par contre elle peut être une excel­lente inter­prète en rai­son de sa sen­si­bi­lité, de son affec­ti­vité et de son esthé­tisme. La musique est “essence intime” pour Scho­pen­hauer, “pas­sion” pour Nietzsche, “désir” pour Freud, “nour­ri­ture de l’âme” pour Sten­dhal, “nour­ri­ture de l’amour” pour Shakespeare…»