Séminaire du 21 juin 2011
« Chanteuses : visibles et invisibles »
Présidente de séance : Florence LAUNAY (Mannheim)
• 10h — Cécile PREVOST-THOMAS (Université Paris-Sorbonne) : « La visibilité sociale des auteures, compositrices et interprètes de chanson francophone »
• 10h40 — Théodora PSYCHOYOU (Université Paris-Sorbonne) : « Les chanteuses de Mademoiselle de Guise et la musique de Marc-Antoine Charpentier : une rencontre singulière »
• 11h20 — Pause
• 11h40 — Catherine DEUTSCH (Institut Émilie du Châtelet, Centre de Musique Baroque de Versailles) : Présentation du livre de Suzanne G. Cusick Francesca Caccini at the Medici Court, Music and the Circulation of Power, 2009. Discutante : Raphaëlle LEGRAND (Université Paris-Sorbonne)
• 12h20 — Discussion / Table ronde
Le programme complet de la journée avec l’indication du lieu de la salle :
CReIM 21 juin 2011 Flyer
Extrait vidéo du Séminaire CReIM du 26 mars
Raphaëlle Legrand (aux côtés de Florence Launay) examine les diverses approches possibles pour l’étude des musiciennes (extrait).
Pourquoi si peu de compositrices ?
L’explication est toute simple, il suffisait d’y penser, et Denis Havard de la Montagne nous la fournit avec quelques ambages “savoureuses”, sur son site Musica et Memoria qui contient une page consacrée aux femmes et à la musique :
«On parle de La musique, dont la patronne Sainte Cécile est morte décapitée à Rome en 232, et pourtant on trouve peu de femmes, excepté depuis quelques décennies, compositeurs ou connues au même titre qu’un Palestrina, Bach, Mozart, Berlioz ou Saint Saëns ou Franck… A quoi cela tient-il ? Difficile de répondre à cette question ! La plupart des arts (peinture, sculpture…) présente, du moins présentait, cette caractéristique. Les causes sont sans doute multiples : misogynie, relégation de la femme à des tâches ménagères, interdiction d’accès des chanteuses dans les églises, dans les maîtrises, manque d’intérêt, de temps ? Et pourtant la musique peut être enthousiaste, inspirer la haine ou l’amour, arracher des sanglots, sublimer l’esprit. N’est-elle pas en ce sens féminine ? C’est un “cri de la passion” avait dit un seigneur napolitain à Stendhal. Ne serait-ce pas simplement pour ces raisons que la femme étant elle-même naturellement harmonie, rythme, mélodie, c’est-à-dire une partition de musique, ne peut créer, sauf exception bien entendu, étant déjà une merveille de la création? Par contre elle peut être une excellente interprète en raison de sa sensibilité, de son affectivité et de son esthétisme. La musique est “essence intime” pour Schopenhauer, “passion” pour Nietzsche, “désir” pour Freud, “nourriture de l’âme” pour Stendhal, “nourriture de l’amour” pour Shakespeare…»
Raphaëlle Legrand
Professeure de musicologie à Paris-Sorbonne où elle enseigne l’histoire et l’analyse de la musique baroque, membre du comité de pilotage du CReIM, membre du Comité de Direction de l’Institut Emilie du Châtelet, accordéoniste du groupe de chant féministe les Voix Rebelles.
Ses recherches concernant les musiciennes portent sur l’opéra et l’opéra-comique en France à l’époque baroque et principalement sur les chanteuses (leur carrière, leur réception, leur rôle dans la conception des œuvres lyriques qu’elles interprètent), sur les personnages féminins dans l’opéra, sur l’interprétation actuelle du répertoire baroque (en particulier celui des castrats).
Mots-clés : Arnould (Sophie), chanteuse, Favart (Marie-Justine), musique baroque, opéra, opéra-comique, personnage féminin, xviiie siècle.
CV complet sur Patrimoine et Langages Musicaux
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Bibliographie sélective
Contributions à des ouvrages collectifs
• « Baguettes et mouchoirs : les héroïnes des tragédies en musique », Musique : Filiation et ruptures, Paris, Cité de la Musique, 2005, p. 89–96.
• « Libertines et femmes vertueuses : l’image des chanteuses d’opéra et d’opéra-comique en France au XVIIIe siècle », Hélène Marquié, Noël Burch, éd., Émancipation sexuelle ou contrainte des corps ?, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 157–175.
• « Les Amours de Bastien et Bastienne de Marie-Justine Favart et Harny de Guerville : parodie ou éloge du Devin du village de Jean-Jacques Rousseau ? », Rousseau et la musique, Jean-Jacques et l’opéra…, Actes du colloque sur le Devin du village, 15 avril 2003, Pierre Saby, éd., Lyon, Université Lumière Lyon 2, 2006, p. 173–194.
Articles de périodiques
• « Les débuts de Sophie Arnould à l’Opéra (1757–1760) : images de l’ “actrice chantante” et de son répertoire », Musurgia, XI, 1–2, 2004, p. 21–36.
• « Sophie Arnould : une trop touchante Argie », L’Avant Scène Opéra, 219, Rameau, Les Paladins, mars-avril 2004, p. 76–83.
Notices de dictionnaires
• Marcelle Benoît, éd., Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard, 1992 (notices sur les chanteuses du XVIIIe s.)
Notes de programme, pochettes de CD, divers
• « Portrait de Marie Fel en Folie », Jean-Philippe Rameau, Platée, Paris, Opéra National de Paris, [1999], p. 67–70. [programme]
Communications à des colloques
• « Marie-Thérèse Laruette et Marie-Jeanne Trial : personnes et personnages », L’Opéra-comique à l’époque de Boieldieu (1775–1834) : dramaturgie et diffusion, colloque international, Université de Rouen, Société Française de Musicologie, 15–17 mars 2001.
• « Les débuts de Sophie Arnoult à l’Opéra : images de la cantatrice en scène », La voix des XVIIe et XVIIIe siècles et ses images, colloque, Université de Rennes 2, 2002.
• « Bastien et Bastienne de Marie-Justine Favart : Eloge et critique du Devin de Rousseau », colloque international, Rousseau, la musique, l’opéra, Autour du Devin du village, Université Lumière Lyon 2, UMR LIRE (CNRS-Lyon 2), Bibliothèque municipale de Lyon, 15 avril 2003.
• « Libertines et femmes vertueuses : l’image des chanteuses d’opéra et d’opéra-comique en France au 18e siècle », Séminaire Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel,
• Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines, Université Versailles Saint-Quentin, Paris, New York University, 10 janvier 2003.
• « De l’emploi au Fach, les interprètes co-auteurs de l’oeuvre lyrique », L’identité de l’oeuvre musicale, Journée d’études du Doctorat d’interprète, CNSMDP-Paris Sorbonne (PLM), 13 mars 2010.
• « Personnes et personnages à l’Opéra : quel sexe pour Jules César ? », Séminaire « Sexe et Genre, pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences humaines et des sciences de la vie », Institut Emilie du Châtelet, CNRS, Muséum National d’Histoire Naturelle, 10 décembre 2010.
• « Voix du cœur, voix du corps : les chanteuses d’opéra dans la France des Lumières », Les pratiques musicales féminines à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles) : discours et réalités, journée d’études, Centre de Musique Baroque de Versailles, 5 mars 2011.
• « Quelques enjeux de la théorie féministe appliqués à l’étude des musiciennes », Les musiciennes comme sujet d’étude : enjeux et méthodes, journée d’études, CReIM, Université Paris-Sorbonne, 26 mars 2011.
Photos du Séminaire du 26 mars
Séminaires CReIM, un album sur Flickr.
Clichés pris à la Sorbonne
Séminaire du 26 mars 2011
Les Musiciennes comme sujet d’étude : enjeux et méthodes
• 10h-13h
Présidente : Sylvie GRANGER (Université du Maine)
Catherine DEUTSCH (Institut Émilie du Châtelet, Centre de Musique Baroque de Versailles) :
« La musique et l’eccellenza delle donne dans l’Italie des Cinque– Seicento »
Caroline GIRON-PANEL (École Française de Rome) :
« Les musiciennes des ospedali de Venise, entre approche archivistique et étude des discours »
Bertrand POROT (Université de Reims) :
« Aspects méthodologiques d’une étude de cas: Marie– Françoise Certain, claveciniste du Grand Siècle (1664– 1711) »
• 14h30-17h
Présidente : Théodora PSYCHOYOU (Paris-Sorbonne)
Raphaëlle LEGRAND (Paris-Sorbonne) :
« Quelques enjeux de la théorie féministe appliqués à l’étude des musiciennes »
Florence LAUNAY (Mannheim) :
« L’intérêt de la musicologue Michel Brenet pour les musiciennes »
TABLE RONDE:
Les recherches sur les musiciennes en France, animée par Hyacinthe RAVET (Paris-Sorbonne)
Le programme de la journée avec l’indication du lieu de la salle :
CREIM 26 mars Flyer
Les photos de la journée sont disponibles ici :
Photos 26 mars 2011
Séminaire de recherche « Sexe et genre » du 17 mars 2011
Séminaire de recherche « Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines »
L’Institut Emilie du Châtelet l’UMR CNRS 7206 Eco-Anthropologie & Ethnobiologie, Opération Recherche « genre » MNHN, Département scientifique Hommes, Natures, Sociétés en collaboration avec l’Agence Universitaire de la Francophonie le Cercle de Recherche Interdisciplinaire sur les Musiciennes, Université Paris-Sorbonne
Séance spéciale en visio-conférence jeudi 17 mars 2011
14h à 17h, Auditorium de l’Agence Universitaire de la Francophonie 4 Place de la Sorbonne, 75005 Paris
Nous avons l’honneur d’accueillir
Catherine CESSAC
Directrice de recherche CNRS au Centre de Musique Baroque de Versailles spécialiste de la musique française des XVIIe et XVIIIe siècles
« Élisabeth Jacquet de La Guerre (1665–1729), claveciniste et compositrice »
Programme
Protégé : Bibliographie interne
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