Viviane Waschbüsch
Viviane Waschbüsch est compositrice, violoniste et musicologue. Elle a suivi des études de composition à la Musikhochschule Karlsruhe auprès de Wolfgang Rihm (2008–2012) et obtient son premier prix de composition avec félicitations du jury. Elle enchaine ensuite un master franco-allemand de musicologie dans les universités de Paris-Sorbonne et de la Sarre (2010–2012) ; son sujet porte sur la mise en œuvre du « Théâtre de la cruauté » d’Antonin Artaud dans La conquête du Mexique de Wolfgang Rihm. Chargée de cours (2011) puis assistante (2012–2013) à l’institut de musicologie de l’Université de la Sarre, elle obtient en 2013 un contrat doctoral à l’université Paris-Sorbonne. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat en cotutelle sur la simplicité comme concept de création dans la musique contemporaine en Allemagne sous la direction de Marc Battier à l’université Paris-Sorbonne et Martin Supper à la Universität der Künste Berlin.
Contact : vwaschbuesch@gmail.com
Articles
Les Lieders Chinois du compositeur Pavel Haas (2013, Article à paraître)
Approche et analyse du langage musical de Michèle Reverdy (Article, 2014, Sorbonne)
The Stance of German New Simplicity composers on Sound Art (Article, 2014, EMS)
De l’esquisse au théâtre musical : genèse du livret et des développements musicaux dans La conquête du Mexique (2012, Article à paraître)
Communications
Les Aspects du fantastique musical en Allemagne après 1980 : Dionysos de Wolfgang Rihm et Schlachthof V de Hans-Jürgen von Bose, Université de Rouen (03/2015)
L’impact de Nietzsche dans la musique du XXème siècle, Université Paris-Sorbonne (01/2015)
The stance of new simplicity composers on so
und art, EMS, Universität der Künste, Berlin (06/2014)
La musique instrumentale de la compositrice Michèle Reverdy, Université Paris-Sorbonne (06/2014)
Participation à la table ronde en hommage à Henri Dutilleux, Université Paris-Sorbonne (05/2014)
Les lieder chinois du compositeur Pavel Haas, Université Paris-Sorbonne (04/2014)
Les quatuors de Hermann Grabner à l’Université de Bochum (07/2013)
Richard Wagner en France, Université Paris Sorbonne (Journée d’étude PLM) (04/ 2013)
La vie et l’œuvre de W. Rihm au Saarländisches Staatstheater (04/2012)
De l’esquisse au théâtre musical : genèse du livret et des développements musicaux dans La conquête du Mexique, Université de la Sarre (04/2012)
Les textes de Richard Wagner à la table ronde de l’Opéra Bastille (05/2011)
Organisation de conférences
Juin 2014
Michèle Reverdy:Je suis une compositrice, je suis une femme, Universite Paris-Sorbonne (co-organisation avec Raphaëlle Legrand et Hyacinthe Ravet), (06/ 2014)
Avril 2012
Rihm et Artaud, Conférence Franco-Allemande à l’Université de la Sarre (04/2012)
Communication de Raphaëlle Legrand au colloque “Le savant et le praticien. Théoriser la composition de Rameau à nos jours” , 14–15 novembre 2014
Invitée à parler de la théorie ramiste, Raphaëlle Legrand détourne sa communication pour s’interroger sur le genre et sur l’absence de femmes dans ce colloque.
Musique, nom féminin : pour la saison 2015, les concerts de midi de la Sorbonne programment des oeuvres de compositrices
Pour la saison 2015, les Concerts de midi se pencheront tout particulièrement sur la création au féminin. On sait que les femmes interprètes ont toujours occupé une place essentielle dans l’histoire de la musique. Mais contrairement aux idées reçues, l’apport des compositrices ou des improvisatrices a été capital. Chaque concert s’attachera à donner des exemples emblématiques de la création musicale assurée par des femmes : depuis l’époque ancienne, par exemple celle qui a vu Élisabeth Jacquet de la Guerre à celle d’Alma Mahler, sans oublier d’impressionnantes jazzwomen d’aujourd’hui. Et l’on verra également que les partitions portant les patronymes de Schumann ou Mendelssohn pouvaient comporter les prénoms de Clara ou Fanny sans que le contenu souffre de la comparaison avec l’époux ou le frère. Loin d’opposer hommes et femmes, les Concerts de midi veulent démontrer la parfaite harmonie qui naît du contrepoint des genres… Et il est urgent de réécrire l’histoire en s’occupant un peu moins des muses et un peu plus des créatrices.
La compositrice Kaija Saariaho, Docteure Honoris Causa de l’Université Bordeaux Montaigne : cérémonie le 10 février 2015
Une figure majeure de la musique contemporaine L’Université Bordeaux Montaigne en tant qu’université bordelaise spécialiste des disciplines artistiques a souhaité mettre à l’honneur en 2015 une figure majeure de la musique contemporaine : Kaija Saariaho, musicienne et compositrice finlandaise, spécialiste de la musique spectrale, récipiendaire de nombreux prix internationaux et chevalier de l’ordre national du mérite.
À l’instar de Pierre Boulez, Kaija Saariaho est la compositrice dont les œuvres sont les plus jouées dans le domaine de la musique contemporaine. L’esthétique qu’elle développe se trouve au carrefour des différentes tendances qui animent cet art et fait de cette musicienne une artiste appréciée de tous les courants. Son premier opéra, L’Amour de loin, livret d’Amin Maalouf et mise en scène de Peter Sellars, a remporté un vif succès lors de sa création au Festival de Salzbourg en 2000 et a été récompensé en 2003 par le Prix de composition Grawemeyer.
Parmi les nombreux autres prix reçus, citons le Prix Italia, le « Musical America Composer of the year » 2008 ou le « Grammy award » du meilleur enregistrement d’opéra en 2011. Une femme dans le monde très fermé des compositeurs : la musicologue Florence Launay (2009) a montré comment les grandes compositrices du passé, en particulier celles du XIXe siècle, ont été oubliées dans les histoires de la musique. La démarche de distinction de Kaija Saariaho par l’Université Bordeaux Montaigne participe de ce souci de valoriser la place des femmes dans la création contemporaine.