Mélanie TRAVERSIER
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud et de l’IEP de Paris, Mélanie Traversier est historienne et comédienne.
Agrégée d’histoire et docteure en histoire moderne, elle est depuis 2011 maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université de Lille 3. Ses travaux portent sur l’histoire sociale de la musique et sur l’histoire du genre à l’époque moderne. Spécialiste de la diffusion de l’opéra italien et de la circulation des musiciens en Europe, elle s’intéresse particulièrement aux singularités des carrières des chanteuses d’opéra au XVIIIe siècle. Les pratiques et formes de la mélomanie féminine font également l’objet de plusieurs de ses enquêtes, qu’il s’agisse du mécénat ou de l’éducation musicale donnée aux filles de la haute noblesse européenne. Dans le prolongement de ses recherches menées au croisement de l’histoire sociale du spectacle et de l’histoire du genre, Mélanie Traversier est membre du conseil d’administration de Mnémosyne, Association pour la promotion de l’histoire des femmes et du genre (http://www.mnemosyne.asso.fr/mnemosyne). Auteure de plusieurs travaux consacrés à l’histoire de l’inscription des lieux de musique dans la ville,elle exerce par ailleurs la fonction de secrétaire générale au sein de la Société Française d’Histoire Urbaine.
En tant que comédienne, Mélanie Traversier se produit aussi bien en français qu’en italien. Donnant à entendre la voix oubliée des migrantes africaines, elle a récemment joué le monologue Lampedusa Beach de la dramaturge palermitaine Lina Prosa (Lille décembre 2012, Lagrasse août 2013, Cherbourg avril 2014). Avec la cantatrice Elsa Maurus, elle co-anime depuis quatre ans un atelier artistique consacré à la voix et notamment à la voix féminine à Sciences Po Paris.
En tant que conseillère artistique et historique, elle a participé à la création en mars 2013 de l’opéra La Chute de Fukuyama (Camille de Toledo, Grégoire Hetzel). Elle collabore avec le Collegium 1704 au sein des activités de l’Institut Josef Mysliveček. Elle est également membre du Conseil d’Administration du Festival Mozart-Saoû chante Mozart.
Publications sur la thématique du genre et des rapports de sexe :
Les chanteuses à la barre. Rivalités professionnelles et amours scandaleuses des chanteuses d’opéra devant les tribunaux de la Naples des Lumières, dans Musique et Justice, numéro thématique, Criminocorpus, revue en ligne, avril 2014.
Les castrats au péril des Lumières : paradoxes d’une masculinité mutilée, dans Anne-Marie Sohn (dir.), Une Histoire sans les hommes est-elle possible ? Histoire des masculinités, Actes du colloque organisé à l’École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, Lyon, 18–20 juin 2008, Lyon, ENS Éditions, 2013, p. 135–145.
Le chant de la Sirène. Politique de grandeur et circulation des musiciens et des musiciennes, dans Camillo Faverzani (éd./cur.), PART[h]Enope. Naples et les arts / Napoli e le arti, /Bern, Peter Lang, 2013, p. 51–69.
« Chronique d’un royal ennui. Le journal de Marie-Caroline de Naples », dans Michel Cassan (dir.), Écritures de familles, écritures de soi (France-Italie, XVIe–XIXe siècles), Limoges, PULIM, 2011, p. 127–153.
Gouverner l’Opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1737–1815, Rome, École française de Rome, 2009 (Collection de l’École française de Rome, 424).
« Musique virile et airs futiles. Génie national et genre musical au miroir de la rivalité entre deux capitales lyriques, Paris et Naples, vers 1750-vers 1815 », dans Anticléricalisme, minorités religieuses et échanges culturels entre la France et l’Italie. De l’Antiquité au XXe siècle, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 219–249.
Plus d’informations : http://irhis.recherche.univ-lille3.fr/5Traversier.html
Genre et création : musiciennes d’hier et d’aujourd’hui, Le Mans mercredi 2 avril 2014
Le Séminaire interdisciplinaire « Genre et norme » (Le Mans / Nantes) consacre une séance spéciale aux musiciennes, hier et aujourd’hui. Avec 2 chercheuses du CREIM : Sylvie Granger et Hyacinthe Ravet.
Sylvie GRANGER (histoire, Université du Maine, CERHIO UMR CNRS 6258 et CREIM)
« Musiciennes d’hier »
Une jeune fille jouant du clavecin ou chantant, oui, c’est “indispensable dans un salon”, comme plus tard le piano selon Flaubert. En faire un métier, ma fille, vous n’y pensez pas !
Regardons au-delà de ces idées reçues : aux XVIIe et XVIIIe siècles, des femmes, plus nombreuses qu’on ne le croit, sont pourtant devenues musiciennes, et pas seulement pour l’ornement des soirées privées, mais bel et bien en tant que professionnelles. On examinera ici plus particulièrement deux catégories de musiciennes très différentes, qui offrent un large spectre d’observations contrastées : les chanteuses de théâtre (notamment de l’Opéra) et les organistes des églises. Dans un cas comme dans l’autre, ces femmes ont fait de la musique leur métier. Comment ont-elles acquis la formation nécessaire pour y parvenir ? Et exercent-elles ensuite ce métier comme leurs collègues masculins ?
Malgré les mécanismes d’invisibilisation historique qui les entourent encore, on connaît de mieux en mieux ces pionnières d’une professionnalisation musicale qui ne va toujours pas de soi aujourd’hui.
Hyacinthe RAVET (sociologie & musicologie, Université Paris-Sorbonne, Observatoire Musical Français et CREIM)
« Musiciennes d’aujourd’hui »
Si les femmes sont majoritaires à apprendre la musique dans les écoles et conservatoires, et nombreuses parmi les enseignants, les métiers de la création et de linterprétation musicale sont parmi les moins féminisés. Les professions musicales sont ainsi structurées par une division sexuelle forte des attributs et des métiers : plus présentes dans les métiers du chant que dans linterprétation instrumentale, dans laccompagnement que dans la direction et la composition, les femmes nexercent pas la musique de manière professionnelle au même titre que les hommes. Pourtant, le domaine musical est lun de ceux dans lequel les femmes ont été parmi les premières diplômées du Supérieur. Une mixité sy observe entre professionnels de longue date et les femmes ont été toujours très nombreuses en tant quamateurs. Lentrée des femmes sur la scène musicale sest démocratisée au XXe siècle, mais des obstacles demeurent.
Dès lors, quelle place pour les femmes interprètes aujourdhui ? Comment se faire accepter dans des professions dominées par les hommes ? Et que dire de la situation des rares femmes cheffes ?
La date et les horaires ? Mercredi 2 avril 2014, 14h — 17h
Le lieu ? Salle de réunion ESO, Maison des sciences humaines et sociales (MSHS), Université du Maine — avenue Olivier Messiaen, Le Mans (station tram : “Campus Ribay”, 20 minutes depuis la gare du Mans)
L’esprit de la rencontre ? Séminaire interdisciplinaire « Genre et norme » 2013 — 2014 (Le Mans Nantes), dans le cadre du Programme Genre et discriminations
L’objectif de ce séminaire est de permettre la rencontre et le débat entre des chercheur.e.s relevant de disciplines universitaires différentes afin de mettre leurs travaux de recherche, réalisés dans des champs disciplinaires et thématiques variés, à lépreuve du concept de genre, en focalisant sur les marges, les manifestations décarts par rapport à la norme.
Le séminaire est ouvert à tout.e chercheur.e ou personne intéressé.e, quel que soit son statut, sur simple inscription auprès de Erika.Flahault@univ-lemans.fr
(Plan d’accès : http://eso-gregum.univ-lemans.fr/spip.php?article57)
Compositrices, jamais plus sans elles
Festival Présences féminines 2014 Toulon
Airs et Sortilèges
Magiciennes de Georg Friedrich Haendel
Avec Raquel Camarinha (soprano), Philippe Berling (mise en espace) et Claire Bodin (direction musicale)
Dimanche 16 mars à 16h00 — Salle Albert Camus — Théâtre Liberté — Toulon
Femmes trouvères
Créatrices du XIIe au XVe siècles
Ensemble Obsidienne
Mercredi 19 mars à 20h30 — Chapelle romane — La Garde (vieille ville)
Tea for two
Oeuvres de Ethel Smyth (1858–1944), Rebecca Clarke (1886–1979) et Phyllis Tate (1911–1987)
Elsa Grether (violon) et Jonas Vitaud (piano)
Samedi 22 mars à 20h00 — Espace des Arts — Le Pradet
Concert Symphonique
Oeuvres de Emilie Mayer (1812–1883), Marie Jaëll (1846–1925) et Grazyna Bacewicz (1909–1969)
Romain Descharmes (piano), Gwennolé Rufet (direction), Orchestre symphonique de l’Opéra de Toulon
Dimanche 23 mars à 17h00 — Opéra — Toulon
Les sept rêves de Mel Bonis
Musiques de Mel Bonis (1858–1937)
Marie Vermeulin (piano), Oivera Topalovic (soprano), Anna Veyrenc (comédienne), Claire Bodin (mise en espace), Véronique Dimicoli (illustratrice), Sébastien Michelet (création lumière), Philippe Salomon (régie son)
Lundi 24 mars et Mardi 25 mars à 19h00 — Théâtre Marélios — La Valette
Mardi 25 mars à 14h30 (scolaires) et 19h00
Duo Takto, guitares - May Cottel et Chloé Dematte, Lauréates du Concours 2013
Oeuvres de Barbara Strozzi, Fanny Hensel, Clara Schumann, Germaine Tailleferre, Ida Presti, Jana Obrovska, Barbara, Annette Kruisbrink, Clarice Assad et Charlotte Dematte
Vendredi 28 mars à 20h00 — Auditorium R. Casadesus — CNRR — Toulon
Neuvièmes Rencontres du CReIM
Mercredi 5 mars 2014, 13h-17h
Université Paris-Sorbonne
1 rue Victor Cousin, Paris, 5e
Amphitheâtre Cauchy
Escalier F, 3e étage
(accès par ascenseur dans la galerie Richelieu)
“Créer, interpréter, diffuser la musique des femmes”
Dans le cadre des Journées des femmes de Sorbonne-Universités
http://entwww.etu.paris-sorbonne.fr/IMG/pdf/Affiche-programme-def-JDF14.pdf
Présidence de séance : Raphaëlle Legrand (Université Paris-Sorbonne)
13h00 Raphaëlle Legrand : Introduction
13h15 Marge Cramoisan (Paris-Sorbonne) et Hyacinthe Ravet (Paris-Sorbonne) : « La programmation des compositrices de musique contemporaine aujourd’hui en France »
13h45 Florence Launay (Darmstadt) : « Le genre de la mélodie »
14h15 Pause
14h30 Table ronde animée par Catherine Deutsch (Paris-Sorbonne) :
« Interpréter les compositrices : la recherche de répertoire, problèmes et outils »,
avec Clotilde Angleys (Bibliothèque nationale de France), Claire Bodin (CRR de
Toulon, Festival Présences féminines), Raquel Camarinha (soprano), Laurence
Decobert (Bibliothèque nationale de France), Jeanne-Marie Golse (pianiste), Florence
Launay (Soprano), Jean-Marc Pont-Marchesi (pianiste)
16h15Pause
16h30Katarina Livljanic (Paris-Sorbonne, Ensemble Dialogos) :
« Judith, Une histoire biblique de la Croatie renaissante »
17h00 Pot au club des enseignants
Comment découvrir, interpréter et faire connaître la musique des compositrices d’hier et d’aujourd’hui ? La question de la diffusion est en effet cruciale pour les créatrices : nombreuses sont celles dans l’histoire qui se sont consacrées à des genres comme la mélodie leur permettant d’interpréter elles-mêmes leur musique sans avoir à passer par des institutions qui les rejetaient. Aujourd’hui encore, la volonté de faire entendre davantage d’œuvres de femmes dans les concerts se heurte à la méconnaissance de leur production. De nouveaux outils, catalogues et ressources numériques, sont nécessaires pour accompagner les interprètes souhaitant promouvoir ce répertoire sous-estimé.
Les rencontres sont suivies par un
Concert du Festival Présences féminines
Université Paris-Sorbonne, 1 rue Victor Cousin, Paris, 5e
Amphithéâtre Richelieu
Accès par la cour d’honneur
18h30-20h
Mélodies d’Hélène de Montgeroult (1764–1836), Fanny Hensel-Mendelssohn (1805–1847), Amy Beach (1867–1944), Alma Schindler-Mahler (1879–1964), Lili Boulanger (1893–1918), Kaija Saariaho (1952)
Raquel Camarinha, soprano et Yoan Héreau, piano
http://www.presencesfeminines.org
Huitièmes Rencontres du CReIM
Mardi 18 février 2014, 14h-19h
Université Paris-Sorbonne
Centre universitaire Clignancourt
2 rue Francis de Croisset, 75018 Paris
(Métro Porte de Clignancourt)
Salle 418
Du féminin et du masculin dans la théorie musicale
Présidence de séance : Florence Launay (Darmstadt, CReIM) et Bertrand Porot (Université Reims Champagne-Ardennes)
14h Accueil et introduction
14h15 Isabelle Ragnard (Université Paris-Sorbonne) : « Par bécarre, par nature et par bémol ! Les hexacordes ont-ils un genre ? »
14h45 Catherine Deutsch (Université Paris-Sorbonne) : « Ordre musical, ordre sexué : la métaphore du genre dans les débats sur la modernité musicale italienne entre XVIe et XVIIe siècles »
15h15 Théodora Psychoyou (Université Paris-Sorbonne) : « Féminin/masculin dans la théorie du XVIIe siècle en France »
15h45 Pause
16h Raphaëlle Legrand (Université Paris-Sorbonne) : « Et voilà pourquoi le mode majeur est le “maître de l’harmonie” : Rameau et le sexage des modes et des degrés »
16h30 Alban Ramaut (Université Jean Monnet, Saint-Etienne) : « Du féminin et du masculin dans les écrits théoriques d’Anton Reicha »
17h Florence Launay (Darmstadt, CReIM) : « Féminin/masculin dans la théorie : état des lieux bibliographique »
17h30 Pause
17h45 Table ronde : « Feminine Endings de Susan McClary (1991) : Relectures »
Avec Esteban Buch (EHESS), Catherine Deutsch (Université Paris-Sorbonne), Florence Launay (Darmstadt, CReIM), Raphaëlle Legrand (Université Paris-Sorbonne), Hyacinthe Ravet (Université Paris-Sorbonne)
Genre et création dans l’histoire des arts vivants — 12–14 décembre 2013
site internet : http://vivarts.hypotheses.org/
Comité scientifique : Alessandro Arcangeli (Università di Verona, Italie) • Esteban Buch (CRAL, EHESS/CNRS, France) • Susan Manning (Northwestern University, USA) • Hélène Marquié (Université Paris 8, France) • Roxane Martin (Université de Nice – Sophia Antipolis, France) • Felicia McCarren (Tulane University, USA) • Raphaëlle Legrand (Université Paris-Sorbonne, France) • Stefano Lorenzetti (Conservatorio di Vicenza, Italie) • Annelis Kuhlmann (Aarhus Universitet, Danemark) • Henry Phillips (Univ. of Manchester, UK)
INSCRIPTIONS / REGISTRATION : genre.vivarts@gmail.com
Traduction simultanée français-anglais
PROGRAMME
12 décembre 2013 - Reid Hall, Columbia Univ. in Paris
Geste et interprétation / Gesture and Interpretation
9h00-9h30 – Accueil avec café & croissants
9h30-10h00 – Introduction
Elizabeth Claire, Catherine Deutsch, Raphaëlle Doyon
10h-11h30 – Le genre du geste / The Gender of Gesture
Président de séance : Henry Phillips (Univ. of Manchester, UK)
1/ Samuel Breene (Rhode Island College, USA) – Amazons and Men of Feeling: Gender Transgressions in Eighteenth-Century Instrumental Practice
2/ Tomoko Takase (Univ. Meiji, Tokyo, Japon) – La Rose de Versailles, et la fonction du rôle de « travesti » dans le théâtre populaire contemporainTakarazuka au Japon
3/ Rachana Vajjhala (Univ. of Califonia, Berkeley, USA) – Flex, Flex, Flex! Constructions of French Masculinity in Jeux [1913]
11h30-12h00 – Pause café
12h-13h – Le genre et le règne animal / Gender and the Animal Kingdom
Présidente de séance : Anne Simon (CRAL-EHESS-CNRS, France)
1/ Charlotte Foucher Zarmanian (Univ. François Rabelais, Tours, France) – Quand les femmes entrent en piste ! Domptage et émancipation féminine au passage du xixe au xxe siècle
2/ Julien Aubert (Univ. de Toulouse 2 – Le Mirail, France) – Le corps du torero : une affirmation complexe d’un corps genré
13h-14h30 – Pause déjeuner
14h30-16h – Normes expressives du genre / Gender and norms of expression
Président de séance : Esteban Buch (CRAL-EHESS-CNRS, France)
Constructions of Femininity in Late-19th/Early-20th-Century French and Belgian Music:
1/ Melissa L. Khong (City Univ. of New York, USA) - Lekeu’s Ophelia : Construction the Feminine Ideal
2/ Mary Hubbell (City Univ. of New York, USA) – Reynaldo Hahn and the Construction of Female Performance Practice
3/ Sylvia Kahan (City Univ. of New York, USA) – « La musique faite femme » : Poulenc, Vilmorin, Polignac, and the Gendered Mélodie
16h-16h30 – Pause café
16h30-18h00 – Interprétations et regards / Interpretation and Perspectives
Présidentes de séance : Elizabeth Claire, Catherine Deutsch, Raphaëlle Doyon
1/ Marcia J. Citron (Rice Univ., Houston, USA) – The Female Dancing Body in Opera-Film: Powell & Pressburger’s The Tales of Hoffmann
2/ Christine Jeanneret (Univ. de Genève, Suisse) – Femmes privées, femmes publiques : Chanteuses et comédiennes en Italie au xviie siècle
3/ Juan Vallejos (Conicet, Argentine) – Les danseuses des passions de Jean-Georges Noverre
13 décembre 2013 - Reid Hall, Columbia Univ. in Paris
Fabrique de l’art et construction de soi / Making Art and Constructing the Self
9h00-9h30 – Accueil avec café & croissants
9h30h-10h30 – Session plénière : Shannon Jackson (UC Berkeley, USA)
Varieties of Gendered Performance
10h30-11h30 – Féminisme I / Feminism I
Présidente de séance : Hélène Marquié (Univ. Paris 8, France)
1/ Pierre Philippe-Meden (Univ. Paris 8 – MSH Paris Nord, France) – La danse naturelle des athlétesses de La Palestra hébertiste à Deauville (1919–1939)
2/ Damien Delille (INHA, Univ. Paris 1, France) – Danses androgynes : les utopies du genre de Valentine de Saint-Point, Ricciotto Canudo et Vivian Postel du Mas
11h30-12h00 – Pause café
12h-13h00 – Féminisme II / Feminism II
Présidente de séance : Yvonne Hardt (Köln Univ., Allemagne)
1/ Anne Searcy (Harvard Univ., USA) – « She Danced Like an Angel Because She was One » : Galina Ulanova Shapes a New Role for the Soviet Ballerina, 1944–1959
2/ Sabine Feisst (Arizona State Univ., USA) – Negotiating Nature and Music Through Technology : Ecological Reflections in the Works of Maggi Payne and Laurie Spiegel
13h00-14h30 – Pause déjeuner
14h30-15h30 – Éducation, corps & pratiques de soi / Education, the self and the body in practice
Président de séance : Rafael Mandressi (CNRS, Centre Alexandre-Koyré, France)
1/ Rebecca Dowd Geoffroy-Schwinden (Duke Univ., USA) – L’école des jeunes filles de Madame Campan : musique, performance et genre au lendemain de la Révolution française
2/ Elena Lazzarini (Univ. di Pisa, Italie) – Le corps féminin à la Renaissance : construction de l’art et construction d’une identité
15h30-16h00 – Pause café
16h00-17h30 – Créer, Interpréter… / Creating, Interpreting…
Président de séance : Fabien Guilloux (Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours, France)
1/ Elodie Oriol (Aix-Marseille Univ., France / Université de Rome I La Sapienza, Italie) - Organisations et représentations genrées dans les métiers de la musique : le cas de Rome au xviiie siècle
2/ Sarah Caissie Provost (Univ. of North Florida, USA) – Innovation and Emulation in Reception History of Early Jazz Women
3/ Annelis Kuhlmann (Aarhus Univ., Danemark) – Traces in the Snow in Words : Written Artistic Autobiography as an Actress’ Transmission of her Living Archive
17h30-17h45 – Pause café
17h45-19h00 – …Diriger (Table ronde) / …Directing (Round Table)
Anne-Françoise Benhamou (École Normale Supérieure, France), Roberta Pierangela Gandolfi (Univ. degli Studi di Parma, Italie), Felicia McCarren (Tulane Univ., USA), Hyacinthe Ravet (Univ. Paris-Sorbonne, FR)
14 décembre 2013 - INHA, Auditorium
Transmission et héritage / Transmission and heritage
9h00-9h30 – Accueil avec café & croissants
9h30-10h30 – Session plénière : Suzanne Cusick (New York Univ., USA)
Gender, Performativity and Musical Bodies
10h30-11h30 – Extase et magie / Ecstasy and Magic
Président de séance : Alessandro Arcangeli (Univ. degli Studi di Verona, Italie)
1/ Kathryn Dickason (Stanford Univ., USA) – Partnering Divinity : Ecstatic Dance and the Gendered Turn of Medieval Mysticism
2/ Virginia Preston (Stanford Univ./McGill Univ., Montréal, Canada) – Baroque Gender, Magic, and Transformation: Examining Records of Early Ballet
11h30-12h00 – Pause café
12h-13h00 – Mysticism et dévotion / Mysticism and Devotion
Présidente de séance : Xenia von Tippelskirch (Humboldt-Univ., Berlin, Allemagne)
1/ Henry Phillips (Univ. of Manchester, GB) – La prise de voile d’Yvonne Hautin, actrice de la Comédie-Française
2/ Mara Nerbano (Accademia di Belle Arti di Carrara, Italia) – Les femmes mystiques et le théâtre religieux médiéval
13h00-14h30 – Pause déjeuner
14h30-15h30 – Écriture de soi / Writing the self
Présidente de séance : Michèle Le Doeuff (CRAL-EHESS-CNRS, France)
1/ David Kennerley (Oxford Univ., GB) – « Who would be a Singer! » : Gender and artistic identity in the diary of a female professional singer in early Victorian society
2/ Vannina Olivesi (CRAL-EHESS-CNRS, France) – La création chorégraphique dans les ‘Souvenirs’ de Marie Taglioni : la voie du « je »
15h30-17h00 – Historiographie de la création / Historiography of Creative Practice
Présidente de séance : Raphaëlle Legrand (Univ. Paris-Sorbonne, France)
1/ Bertrand Porot (Univ. Reims Champagne –Ardenne, France) - La vision historiographique des chanteuses du XVIIIe siècle à travers le cas de Rosalie Levasseur
2/ Flora Mele (Univ. Paris-Sorbonne, France) – Le théâtre de la Foire et les manuscrits oubliés de Madame Favart
3/ Hélène Marquié (Univ. Paris 8, France) – Idéologies et enjeux de l’historiographie en danse au tournant de la Belle époque
17h00-17h30 – Pause café
17h30-18h30 – Session plénière : Lynn Garafola (Columbia Univ.)
Discourses of Memory: The Marginalization of Bronislava Nijinska
18h30-19h00 – Discussion & débat de clôture / Final Debate & Reflections
Présidente de séance : Felicia McCarren (Tulane Univ., USA)
La Culture, une arme contre le sexisme ?
Les Assises de l’Institut Émilie du Châtelet 2013
Le Jeudi 24 octobre et Lundi 28 octobre 2013
Université Paris Diderot — Paris 7 — Amphithéâtre Buffon
15 rue Hélène Brion 75013 Paris
Inscription obligatoire : www.mnhn.fr/iec
La journée de jeudi a pour thème : “Parcours, obstacles et innovations” avec notamment la participation de Raphaëlle Legrand et Claire Bodin.
Celle de Lundi 28 octobre aura pour intitulé “Pérenniser la culture de l’égalité”
Pour consulter le programme dans son intégralité cliquer ici
En v’là une drôle d’affaire, 2e épisode : Nathalie Joly chante Yvette Guilbert
Du 25 septembre au 3 novembre 2013
Au Théâtre du Lucernaire à Paris 6ème
53 rue Notre Dame des champs
PARIS 6ème — métro Vavin
Réservations : 01 45 44 57 34 http://www.lucernaire.fr
Du mardi au samedi à 21h30 (relâches 17–18 et 22–23 octobre) & les dimanches à 17h00
durée : 1h15 - Site http://marchelaroute.free.fr
VIDEO http://www.youtube.com/watch?v=NGjcr3O7omc
Programme
« Sans les artistes, la nation se meurt. » Y. G.
Le succès du spectacle Je ne sais quoi a suscité une suite qui s’intéresse à la seconde partie de la carrière de la chanteuse Yvette Guilbert. L’artiste résolument « hors des codes », porte une parole féministe avant l’heure dans son parlé-chanté qui influencera le cabaret allemand d’avant-guerre. Dans cette période de maturité de son art et de sa vie, elle puise dans le répertoire de la tradition populaire, explorant avec passion le passé médiéval des mythes, des contes, des complaintes et des poèmes. Jusque dans les choix audacieux qu’elle n’a cessés de faire, elle communique le sens du courage d’être libre. Nathalie Joly propose ce second volet qui s’intéresse à la période de maturité de l’art et de la vie de la chanteuse. Yvette Guilbert puise dans le répertoire de la tradition populaire, explorant avec passion le passé médiéval des mythes, des contes, des complaintes et des poèmes. Jusque dans les choix audacieux qu’elle n’a cessés de faire, elle communique le désir d’être libre.
Le Monde -‐-‐ Une heure et quart de plaisir…Nathalie Joly encercle le mystère Guilbert avec une sobriété libératrice, dresse un portrait de cette femme caméléon, et accompagne ainsi la réflexion freudienne sur l’essence de l’art. Véronique Mortaigne Libération – Un tour de chant autant qu’une pièce de théâtre…ombres chinoises, kabuki, langage secret de l’éventail Coréen. Les dédoublements de personnalité de Guilbert, qui fascinèrent Freud, prennent un relief saisissant. La « Morphinée » garde un pouvoir de fascination intact et brille comme un diamant noir. François-‐-‐Xavier Gomez
Le Figaro.fr -‐ Ce spectacle est un moment de bonheur.… Armelle Héliot
Pariscope – Une scénographie superbe évoquant les japonaiseries de l’époque. Nathalie Joly incarne les nombreuses nuances de cette artiste hors norme. Magnifique spectacle ! M.C.Nivières
Le canard enchainé – Un délice pour l’oreille et l’intelligence. Albert Algoud
Télérama – TT – Le destin de la reine du caf’ conc’, pionnière du féminisme. Par un jeu très subtil, Nathalie Joly révèle ce qu’Yvette Guilbert apporte à l’interprétation et à l’écriture de textes qui croquent des personnages pittoresques. Sylviane Bernard Gresh
Politis – Nathalie Joly a composé un moment étonnant… La mise en scène de Jacques Verzier et la prestation allègre du pianiste Jean Pierre Gesbert amplifient l’épaisseur théâtrale de ce voyage dans le temps, où l’interprète déploie une puissante voix de velours et un talent intense de comédienne. Gilles Costaz
Journal Du Dimanche – Nathalie Joly ressuscite Yvette Guilbert. Ce nouvel opus tout aussi farceur que le précédent …à savourer sans modération. Alexis Campion
France Musique -‐ Venez quand vous voulez Un spectacle génial , Allez-‐y, courrez-‐y ! Denisa Kerschova
Europe 1 -‐ Une voix de velours, le charme de la Parisienne, Nathalie Joly excelle dans le parlé chanté sorte de rap avant l’heure. Diane Shenouda
The Herald -‐ The luminous présence of Nathalie Joly for her exploration of the talent of Cabaret singer Yvette Guilbert. Joly revives many lost songs of this protofeminist whose journey from the Moulin Rouge to Manhattan. Keith Bruce
Artiste internationale, Nathalie Joly est passionnée par toutes les formes parlées – chantées, à l’origine de tous ses spectacles.
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Avec la compagnie Marche la route, Nathalie Joly a réalisé Je sais que tu es dans la salle sur Yvonne Printemps et Sacha Guitry, Cabaret ambulant (1 CD) sur le Théâtre forain, J’attends un navire — Cabaret de l’exil sur Kurt Weill, Cafés Cantantes chansons de superstition (1 CD), Paris Bukarest sur Maria Tanase (1 CD c /o rue Stendhal), Je ne sais quoi sur Yvette Guilbert et Freud (1 CD livre c/o Seven doc). Comédienne–chanteuse, elle obtient un 1er prix de chant à l’unanimité au CNR de Boulogne Billancourt, un 1er prix de musique de chambre et le D.E. de technique vocale, puis travaille sous la direction de Philippe Adrien (Rêves de Kafka et Ké voï), Thierry Roisin (Les Pierres), Michel Rostain (Jumelles), Diego Masson (Chansons de Bilitis), Alain Françon, et l’Opéra de Lyon (La vie Parisienne), Maurice Durozier, Lisa Wurmser, Olivier Benezech, Simon Abkarian et des compositeurs comme Maurice Ohana, le GRAME, James Giroudon et Pierre Alain Jaffrenou, David Jisse, Christian Sebille, Philippe Legoff. Elle enseigne en France (ENSAC de Chalon en Champagne) et à l’étranger, notamment au Maroc, en Allemagne, au Brésil et à Kaboul en Afghanistan, où elle a réalisé le film documentaire Tashakor.
En vérité je vous le dis, il ne faut jamais se décourager ! – Yvette Guilbert
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Yvette Guilbert (1865 –1944) : Cousette, vendeuse et mannequin à seize ans, elle débute au théâtre en 1885, puis se tourne vers la chanson mais le succès n’est pas au rendez-vous : Tu n’as pas d’expression, tu ne fais pas les bons gestes ! lui dit le directeur des Nouveautés. Sa carrière débute réellement au Moulin rouge en 1893 puis en Europe et aux Etats-Unis. Toulouse-Lautrec immortalise son personnage de “diseuse de fin de siècle”. En 1897, elle épouse Max Schiller, un biologiste Viennois. Gravement malade à partir de 1900, elle interrompt sa carrière pendant 11 ans et ouvre une école des arts du spectacle vers 1913. Elle reprends sa seconde carrière vers 1913, publie sa biographie « La chanson de ma vie », tourne au cinéma avec Tourneur, L’herbier… Réfugiée à Aix-en-Provence pour se cacher de la Gestapo avec son mari Max Schiller, juif Viennois, Yvette Guilbert décède à l’hôtel Nègre Coste, le 4 février 1944. La même année, les femmes obtiennent leurs droits politiques. Le premier vote des femmes existera un an plus tard.
SITE http://marchelaroute.free.fr
Production Tel 06 52 04 68 90 Site http://marchelaroute.free.fr
Courriel marchelaroute@gmail.com
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